La banque britannique RBS a annoncé, jeudi 10 mai, qu’elle allait payer une amende de 4,9 milliards de dollars (4,13 milliards d’euros) pour régler un litige avec les autorités américaines en lien avec la crise des subprimes. « La banque RBS annonce avoir trouvé un accord de principe avec le département américain de la justice pour conclure son enquête sur l’émission par RBS de titres financiers adossés à des prêts hypothécaires entre 2005 et 2007 », a-t-elle expliqué dans un communiqué.

RBS avait grossi démesurément dans les années précédant la crise, avant de devoir être sauvée de la faillite par l’État britannique et de réduire considérablement la voilure depuis le début de la décennie 2010, recentrant son activité sur la banque de détail et pour les entreprises au Royaume-Uni. La banque est encore détenue à 71 % par l’État britannique, qui voudrait se désengager. La vente d’une partie de sa participation devrait être rendue plus facile par l’annonce de jeudi.

Démêlés avec la justice américaine

Les démêlés de RBS avec le département américain de la justice, qui reproche à la banque ses agissements dans la crise des subprimes, constituent les dernières poursuites en cours à son encontre aux États-Unis dans cette affaire. RBS a en effet déjà dû payer en 2017 une amende de 5,5 milliards de dollars à la FHFA (Federal Housing Finance Agency) et en 2016 une pénalité de 1,1 milliard à la National Credit Union Administration (NCUA). Plus récemment, elle a accepté de verser 500 millions de dollars aux autorités judiciaires new-yorkaises.

Il est généralement reproché à la banque, comme à d’autres grands établissements financiers, d’avoir vendu à des investisseurs et à d’autres établissements financiers de petite et moyenne taille des produits financiers complexes adossés à des prêts immobiliers risqués, accordés en masse à des ménages à la situation financière fragile dans les années 2000, dont les défauts de paiement ont conduit à la crise de 2008.