Cette fois-ci, c’est vraiment la fin pour Arsène Wenger. L’entraîneur français d’Arsenal a achevé ses 22 saisons passées sur le banc de l’équipe londonienne par une victoire (1-0) contre Huddersfield, pour sa 1235e rencontre à la tête du club anglais.

Au-delà de la victoire anecdotique, qui confirme la sixième position au classement, qualificative pour la prochaine Ligue Europa, le Français a de nouveau reçu un vibrant hommage, probablement inédit pour un entraîneur.

A deux reprises, un avion a survolé le Kirklees Stadium avec une banderole figurant son visage et les messages « Merci Arsène, we’ll miss you too » (« tu vas nous manquer aussi ») et « One Arsene Wenger, Arsenal legend ». Comme l’a relevé la chaîne ESPN, ce même avion avait, il y a un an jour pour jour, réclamé le départ du manager français lors d’une rencontre entre Stoke City et les Gunners

Le public de Huddersfield l’a aussi chaleureusement applaudi à la 22e minute du match pour saluer ses vingt-deux années à la tête du club londonien, pendant qu’un autre message, « Merci Arsène », défilait sur les panneaux publicitaires.

Départ forcé

Wenger est resté impassible, les bras croisés, tendu comme si un trophée était en jeu. Il a commencé à regagner lentement les vestiaires quelques secondes avant le coup de sifflet final, comme pour choisir lui-même son moment.

Arsène Wenger avait annoncé son départ forcé d’Arsenal, le 20 avril dernier alors qu’il lui restait encore un an de contrat. L’Alsacien était sous pression depuis plusieurs années. Après des saisons fastes au début des années 2000, il a eu plus de mal par la suite. Trois fois champion d’Angleterre avec Arsenal, il n’a plus remporté ce titre depuis 2004, et n’a jamais remporté de titre européen, son « plus grand regret » à la tête de l’équipe. Pour sa dernière apparition sur la scène européenne, il a buté sur l’Atlético de Madrid, en demi-finale de la Ligue Europa (1-1, 0-1).

« Je ne sais pas du tout ce que je ferai »

Quant à la suite, Arsène Wenger n’a pas indiqué de quoi elle serait faite, à l’issue de la rencontre contre Huddersfield.

« Pour l’instant, je ne sais pas du tout ce que je ferai. Je me refuse à toute supposition. Il faut que je prenne un tout petit peu de recul et savoir vraiment au fond de moi dans quel sens je veux aller. Je ne le sais pas encore. J’ai reçu des offres oui. Mais je n’ai discuté avec personne. En Angleterre ? Peut-être que c’est mieux de changer de pays. »

Dans une interview diffusée avant la rencontre sur SFR Sport, le technicien alsacien de 68 ans disait que pour l’attirer, il lui faudrait « un projet qui tient la route, qui a du sens, qui a les moyens de ses ambitions parce qu’à mon âge, je ne peux plus travailler sur vingt ans. Donc, un projet réalisable à court terme, mais qui a un sens sur la durée ».