Des policiers protègent la scène de l’attaque au couteau à Paris, samedi 12 mai, revendiquée par l’organisation Etat islamique (EI). / THIBAULT CAMUS / AP

Après l’attaque au couteau à Paris revendiquée par l’organisation Etat islamique (EI), et qui a coûté la vie, samedi 12 mai, à un passant, les réactions politiques n’ont pas tardé.

Dans la nuit, Emmanuel Macron, le président de la République, a salué les victimes et les forces de l’ordre : « toutes mes pensées vont aux victimes et aux blessés de l’attaque au couteau, perpétrée ce soir à Paris, ainsi qu’à leurs proches. Je salue au nom de tous les Français le courage des policiers qui ont neutralisé le terroriste. » Le président a ajouté : « la France paye une nouvelle fois le prix du sang mais ne cède pas un pouce aux ennemis de la liberté. »

Le premier ministre, Edouard Philippe, a rendu hommage, samedi soir, à la rapidité de l’intervention des policiers, qui ont neutralisé l’auteur de l’attaque au couteau et évité un « bilan plus lourd ». « Attaque à Opéra : le bilan est lourd et je veux exprimer à la famille de la victime et des blessés mes pensées les plus sincères. » Le premier ministre a insisté sur la rapidité de la réaction policière. « Dans les neuf minutes après le premier appel, l’assaillant était neutralisé. Nos forces de police ont encore une fois démontré leur remarquable maîtrise et capacité à intervenir. » Il a rappelé la détermination de l’exécutif : « la France est absolument déterminée à ne céder en rien aux menaces que les assaillants veulent faire peser sur elle. »

Le ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, a été le premier à réagir sur Twitter : « je salue le sang-froid et la réactivité des forces de police qui ont neutralisé l’assaillant », a-t-il déclaré. « Mes premières pensées vont aux victimes de cet acte odieux. »

Volonté de polémiquer

La présidente du FN, Marine Le Pen, a d’abord salué l’intervention des policiers avant de lancer la polémique :

« Soutien à nos forces de l’ordre qui ont neutralisé un assaillant islamiste à Paris. Le peuple français ne se contentera plus de commentaires. Ce sont des actes qui sont attendus. » « Maintenant, nous attendons une information essentielle. Par quelle filière ce terroriste islamiste et sa famille sont-ils présents sur notre territoire ? »
« On apprend une nouvelle fois que le terroriste serait fiché “S”. A quoi peut bien servir cette fiche “S” si on ne s’en sert pas pour mettre ces bombes à retardement hors d’état de nuire sur le sol français ? Et à quoi sert le ministre de l’intérieur, qui balbutie à chaque attentat des commentaires d’une vacuité affligeante ? »

Le patron des Républicains, Laurent Wauquiez, a aussi rendu hommage aux policiers et s’est interrogé : « #Paris hommage à nos forces de l’ordre et pensées aux victimes et à leurs proches. Une fois encore, la barbarie islamiste fait couler le sang dans notre pays. Dans la guerre contre le terrorisme, les mots ne suffisent pas, il faut des actes»

Pour Nicolas Dupont-Aignan, « on va encore entendre les mêmes discours creux d’inaction et d’impuissance ! » « La loi antiterroriste est insuffisante, il faut rétablir l’état d’urgence et prendre les mesures concrètes que je n’ai cessé de proposer. » « Les attentats sont imprévisibles, mais nous ne pouvons pas accepter l’inaction de l’Etat ! », s’est emporté dans un communiqué le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan. « Où est la task force de Monsieur Macron ? Où est la loi antiterroriste ? Où sont les actes derrière la communication du gouvernement ? », a-t-il fait valoir.

Le président des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, ancien membre de LR a toutefois relevé que le « risque zéro n’existe pas ». « Ce n’est jamais facile, celui qui dit avec moi, ça se passerait mieux est un menteur. » Mais il attend d’Emmanuel Macron une « réponse forte », a-t-il expliqué au « Grand Rendez-vous CNews-Europe 1-Les Echos ». « J’ai envie de savoir si des propositions peuvent être entendues », a-t-il ajouté, évoquant la « consultation de sites djihadistes ».

Condamnation de l’idéologie de l’Etat islamique

L’ancien président de la République, François Hollande, a déclaré : « En s’attaquant à ceux qui fêtaient la vie ce soir à Paris, l’idéologie mortifère de Daech a de nouveau attaqué la France. Unis, nous ne devons rien céder face à la barbarie. Je pense ce soir aux victimes et à leurs proches. »

Manuel Valls, député LRM et ex-premier ministre a tweeté : « Agression terrible dans le quartier de l’Opéra à Paris. Solidarité totale avec les victimes et leurs proches. Soutien aux forces de l’ordre dont je salue une nouvelle fois la réactivité, le sang-froid et le professionnalisme. Ne pas baisser la garde ! »

Olivier Faure, le premier secrétaire du PS, a dit : « Pensées émues pour les proches et les familles. Hommage au sang-froid des forces de l’ordre. L’horreur frappe une nouvelle fois la France, une nouvelle fois la République sera plus forte que la douleur. »

Valérie Pécresse, la présidente LR de l’Ile-de-France, a lancé : « Odieuse agression rue Monsigny à Paris. Je salue la réactivité des forces de l’ordre qui ont neutralisé l’assaillant et je tiens à leur dire notre reconnaissance. Mes plus chaleureuses pensées vont aux victimes et à leurs proches », ajoutant « la barbarie islamiste de Daech a une nouvelle fois frappé la France, au cœur de Paris. Face à cette attaque meurtrière, nous devons poursuivre sans relâche le combat contre le terrorisme, la radicalisation et pour la protection de nos valeurs. »

Anne Hidalgo, la maire de Paris, a déclaré : « Ce soir, notre ville a été meurtrie. Mes premières pensées vont à la famille de la victime qui a perdu la vie. Je pense également aux blessés et à leurs proches. Je veux leur dire que tous les Parisiens sont à leurs côtés. » « Je veux saluer les policiers, dont le sang-froid, le courage et le professionnalisme ont une fois encore permis de sauver des vies. Ils ont toute ma gratitude. Je remercie aussi les services de secours qui se sont rendus très vite sur place pour prendre en charge les blessés. »

Eric Coquerel, le député de La France insoumise, a tweeté : « Ce soir, je pense avec tristesse à la victime et aux blessés de la rue Monsigny. Hommage aux policiers qui ont neutralisé leur assaillant #Monsigny ».

La Grande Mosquée de Paris a aussi condamné l’attentat : « Paris endeuillée par une attaque lâche et barbare qui ne peut se réclamer d’aucune religion et que nous condamnons fermement. Nos pensées, notre solidarité aux victimes et à leurs familles. Hommage aux #policiers qui ont permis de neutraliser l’assaillant. »