La plainte a été déposée en Californie par plusieurs utilisateurs de Facebook. / JOSH EDELSON / AFP

Une plainte collective a été déposée contre Facebook, le 9 mai, en Californie. Ses auteurs reprochent au réseau social d’avoir collecté les historiques d’appels ainsi que des informations concernant les SMS envoyés et reçus (date et heure d’envoi, numéro du destinataire, longueur du message…) de certains utilisateurs. Selon eux, il s’agit d’une violation de la vie privée et du droit de la concurrence.

C’est dans le sillage des révélations de l’affaire Cambridge Analytica en mars dernier que des internautes avaient remarqué que Facebook aspirait et conservait ces données. Cela concernait les utilisateurs de téléphone Android utilisant soit Messenger, soit Facebook Lite, une version réduite et plus légère de l’application, utile pour les appareils ayant une faible puissance ou en cas de connexion Internet limitée.

Une politique de données mise à jour en avril

Selon les auteurs de la plainte, les utilisateurs n’étaient pas suffisamment bien informés du fait qu’installer une application sur leur téléphone mobile pouvait conduire à cette collecte. Ils jugent également qu’il s’agit de pratiques commerciales illégales car Facebook a réutilisé ses données « à son profit ». Ils demandent le versement de 5 millions de dollars [4,1 millions d’euros] de dommages et intérêts.

A la suite du mécontentement de nombreux utilisateurs – et pressé par l’arrivée en Europe du règlement sur les données personnelles qui l’obligeait à prendre une telle mesure –, Facebook avait déjà annoncé le 4 avril une clarification à venir de ses règles d’utilisation, afin que « les gens puissent prendre des décisions informées sur leur vie privée ». Le nouveau texte a depuis été dévoilé, et soumis au consentement des internautes dès le 19 avril. Il est plus précis que le précédent, qui ne mentionnait que la collecte du carnet d’adresses d’un téléphone. Il fait désormais mention du carnet d’adresse, mais aussi du journal d’appels et de l’historique de SMS.

Les plaignants estiment malgré tout que la nouvelle politique d’utilisation des données n’est pas tout à fait complète. Ils expliquent, par exemple, que la méthode pour désactiver la collecte d’informations est « confuse », mal indiquée, et qu’elle contient trop d’étapes.