Des milliers de Palestiniens se sont rassemblés, lundi 14 mai, dans la matinée, à la frontière entre Israël et la bande de Gaza. / IBRAHEEM ABU MUSTAFA / REUTERS

Journée sous tension en Israël et dans la bande de Gaza, alors que doit être inaugurée, lundi 14 mai, l’ambassade américaine à Jérusalem. Un Palestinien a été tué par des tirs de soldats israéliens dans la matinée au cours d’affrontements entre manifestants gazaouis et militaires, selon le ministère de la Santé de Gaza.

Des milliers de personnes se sont rassemblées à différents endroits près de la frontière, et de petits groupes de Palestiniens ont tenté de s’approcher de la barrière de sécurité lourdement gardée par l’armée israélienne. Les manifestants ont lancé des pierres en direction des militaires, qui ont répliqué par des tirs.

L’armée israélienne s’attend à ce que des dizaines de milliers de Palestiniens protestent dans la bande de Gaza mais aussi en Cisjordanie contre l’inauguration dans l’après-midi de l’ambassade américaine à Jérusalem.

Tsahal a prévenu dimanche et lundi les Gazaouis par tracts distribués par les airs qu’ils se mettaient en danger en prenant part aux manifestations et qu’elle ne permettrait pas qu’on s’en prenne à la barrière de sécurité, aux soldats ou aux civils israéliens riverains du territoire palestinien.

Israël commémore ses 70 ans

Les Palestiniens de la bande de Gaza, territoire coincé entre Israël, l’Egypte et la Méditerranée, se rassemblent depuis plusieurs semaines par milliers près de la frontière pour revendiquer leur droit à retourner sur les terres dont ils ont été chassés ou qu’ils ont dû fuir à la création d’Israël, il y a 70 ans.

Ce mouvement a également pour objet de dénoncer le blocus israélien imposé depuis plus de dix ans à l’enclave palestinienne, que dirige le mouvement islamiste Hamas, auquel Israël a livré trois guerres depuis 2008.

Lundi est également marqué par l’inauguration de l’ambassade américaine à Jérusalem. Ce déménagement, annoncé le 6 décembre par Donald Trump lors de sa reconnaissance historique de la ville comme capitale d’Israël, est le cadeau suprême de son administration à son allié stratégique, à l’occasion du 70e anniversaire de l’Etat.