Des policiers indonésiens près de l’église catholique Santa Maria visée par une attaque-suicide, à Subaraya, le 13 mai. / Xiao Li / Xiao Li/Sijori Images via ZUMA Wire/dpa

Une base de la police de Surabaya, la deuxième ville d’Indonésie, a été la cible, lundi 14 mai, d’un attentat commis par deux kamikazes à moto qui a fait au moins une victime parmi les policiers, ont annoncé les autorités, sans dire s’il avait été tué ou blessé.

En s’appuyant sur les images de vidéosurveillance, il a raconté qu’un homme et une femme à moto s’étaient arrêtés au checkpoint de la base : « C’est à ce moment-là que l’explosion s’est produite ». « Il y avait deux personnes sur la moto, dont une femme à l’arrière. »

Etat d’alerte

La métropole de l’est de l’île de Java, deuxième ville d’Indonésie, a déjà été le théâtre dimanche d’une des vagues d’attentats les plus meurtrières de ces dernières années dans l’archipel.

Trois attentats suicides ont été commis contre des églises à Surabaya par six membres d’une même famille, et revendiqués par le groupe djihadiste Etat islamique (EI). Ces attaques ont fait 14 morts et des dizaines de blessés, selon un dernier bilan. La famille était liée au mouvement radical Jamaah Ansharut Daulah (JAD), qui soutient l’EI.

Des démineurs ont par ailleurs désamorcé deux autres bombes dans l’Eglise pentecôtiste du centre de Surabaya.

Quelques heures plus tard, trois personnes appartenant à une même famille ont été tuées et deux autres blessées dans l’explosion d’une bombe dans un immeuble d’habitation à une trentaine de kilomètres de Surabaya, a indiqué la police. Cette attaque n’a pas été revendiquée dans l’immédiat. La mère et un enfant ont péri dans l’explosion tandis que le père, qui tenait le détonateur, a été abattu par les policiers, selon la police. Les deux blessés sont deux enfants qui ont été hospitalisés.

L’archipel d’Asie du sud-est, pays musulman le plus peuplé du monde, est en état d’alerte depuis plusieurs années. Le mouvement local JAD est lié à de nombreuses attaques et attentats suicides, dont l’un en janvier 2016 à Jakarta, qui avait coûté la vie à quatre civils et quatre assaillants. Cette attaque avait été la première revendiquée en Asie du sud-est par l’EI.