Le gouvernement prévoit de suspendre « avant la fin de l’année » l’utilisation des nanoparticules de dioxyde de titane comme additif alimentaire en France, rapporte un article du Parisien paru vendredi 18 mai. La secrétaire d’Etat au développement durable, Brune Poirson, précise au quotidien que la Commission européenne a été saisie « afin de demander des mesures (…) dès lors que le dioxyde de titane est susceptible de constituer un risque sérieux pour la santé humaine ».

L’additif E171 – ou dioxyde de titane –, composé en partie de nanoparticules, est utilisé dans l’industrie agroalimentaire et cosmétique pour blanchir et intensifier la brillance des confiseries, des plats préparés et même des dentifrices.

Avant même cette annonce, les confiseurs français avaient décidé collectivement d’arrêter d’utiliser cette poudre blanche « chacun à son rythme », rapporte Le Parisien. Ainsi, le groupe Verquin (Têtes brûlées), Lutti (Arlequins) et Carambar &Cie (malabars) n’utilisent plus cet additif dans certains de leurs produits.

Une étude sur les rats

Plusieurs associations avaient déjà alerté sur le dioxyde de titane, dont 60 Millions de consommateurs ou Agir pour l’environnement, qui s’inquiétaient de la prolifération des nanoparticules dans les produits communs.

Publiée en janvier 2017, une étude de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) concluait que l’exposition chronique au E171 favorisait la croissance de lésions précancéreuses chez le rat. L’Agence nationale de santé avait alors été saisie en janvier par les ministères de l’économie, de la santé et de l’agriculture pour déterminer si le produit « présente un éventuel danger pour les consommateurs ». Aucune conclusion n’est toutefois établie pour l’homme sur ce potentiel effet « promoteur » de la cancérogenèse du E171.