Un militaire syrien filme les dégâts occasionnés au centre d’étude et de recherche syrien (CERS), a proximité de Damas, après les raids américains, britannique et français, le 14 avril 2018. / Hassan Ammar / AP

La France a annoncé le gel des avoirs de trois personnes et neuf entreprises pour leur implication présumée dans le développement des capacités militaires chimiques et balistiques syriennes.

Ces mesures prises par un arrêté du ministère de l’économie et des finances visent « trois réseaux d’acquisition œuvrant au bénéfice du centre d’étude et de recherche syrien [CERS] », précisent le ministre des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, et de l’économie et des finances, Bruno Le Maire. Le CERS est le principal laboratoire syrien chargé du développement et de la production non conventionnelle d’armes chimiques et de vecteurs balistiques, ajoutent-ils.

Les entreprises Al Mahrous Group (Damas) – dont deux filiales à Dubaï et en Egypte – Sigmatec (Damas), Technolab (Liban) ainsi qu’une société de négoce basée à Guangzhou en Chine sont notamment visées. Deux ressortissants syriens sont également cités, ainsi qu’une personne née en 1977 au Liban, dont la nationalité n’est pas précisée.

Cette décision intervient alors que la France accueille une réunion ministérielle du Partenariat international contre l’impunité de l’utilisation d’armes chimiques. Lors de son lancement le 23 janvier dernier, la France avait déjà annoncé une série de sanctions – des gels d’avoirs – contre 25 entités et responsables d’entreprise syriens, français, libanais, chinois, emiratis soupçonnés d’alimenter le programme syrien d’armes chimiques.