L’essentiel

  • Le président italien, Sergio Mattarella, s’est accordé un délai de réflexion supplémentaire, mardi 22 mai, concernant la nomination du nouveau chef du gouvernement. Il a reçu les présidents des deux Chambres mais n’a pas fait connaître sa réponse.
  • Luigi Di Maio, du Mouvement 5 étoiles (M5S), et Matteo Salvini, de la Ligue, sortis victorieux des législatives en mars, lui avaient proposé lundi de nommer Giuseppe Conte, un juriste inconnu du grand public.
  • La Commission européenne, inquiète du ton résolument anti-austérité du programme commun des deux formations politiques, a mis en garde le futur gouvernement contre des dérapages budgétaires, en rappelant au pays qu’il figurait parmi les plus endettés de la zone euro.

La citation

« Pour nous, il est important que le nouveau gouvernement italien maintienne le cap et mène une politique budgétaire responsable »

C’est ce qu’a déclaré mardi le vice-président de la Commission européenne chargé de l’euro, Valdis Dombrovskis.

Depuis l’annonce de l’accord de gouvernement entre le M5S et la Ligue, qui promet de combler les déficits avec une politique de croissance, les responsables européens multiplient les mises en garde.

Le chiffre

54 ans

C’est l’âge de Giuseppe Conte, professeur de droit spécialiste de droit civil et administratif choisi par Luigi Di Maio (M5S) et Matteo Salvini (Ligue). Le M5S l’avait présenté avant les élections comme possible ministre chargé de « débureaucratiser » la fonction publique.

Peu de temps après que son nom a été proposé à M. Mattarella, des questions ont émergé dans la presse sur son curriculum vitae. M. Conte mentionne notamment des cours de « perfectionnement juridique » auprès des universités Yale, Sorbonne, Cambridge, New York University (NYU) ou encore l’International Kultur Institut de Vienne, dédié uniquement à l’apprentissage de l’allemand. Or, selon le New York Times, la NYU n’a pas gardé de trace de son passage.

Et après ?

Le choix de Sergio Mattarella est attendu et devrait être annoncé mercredi. Un éventuel refus de la candidature de M. Conte entraînerait de nouvelles élections.