A Kozhikode, dans l’Etat du Kerala, le lundi 21 mai 2018, des Indiens attendent à l’extérieur d’un hôpital, portant un masque par mesure de précaution. / AP

« Nous pouvons confirmer que cinq personnes sont mortes du virus Nipah » et que « 94 personnes entrées en contact avec les morts ont été placées en quarantaine par précaution », a déclaré K.J. Reena, responsable de surveillance sanitaire du Kerala, région située à la pointe sud de l’Inde.

Par ailleurs, neuf malades sont actuellement hospitalisés en raison de symptômes suspects, avec au moins l’un d’entre eux testé positif au virus Nipah.

Toutes les victimes ont été recensées dans le district de Kozhikode (anciennement Calicut), notamment plusieurs membres d’une même famille et une infirmière qui les a soignés. Selon les médias locaux, 10 personnes ont succombé à ce stade à cette zoonose, mais les autorités attendaient des résultats de tests pour se prononcer.

Un virus mortel dans sept cas sur dix

Bien connu en Asie du Sud et du Sud-Est, le virus Nipah, véhiculé par par la chauve-souris frugivore, est mortel dans 70 % des cas. Il a été identifié pour la première fois en Malaisie en 1998, dans une région dont il a tiré son nom.

Ce virus, dont des cas de transmission interhumaine ont été signalés par le passé, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), peut provoquer encéphalite mortelle et coma. A ce jour, il n’existe pas de vaccin contre la maladie.

C’est la première fois que le virus Nipah se déclare au Kerala et la troisième fois en Inde. Ce virus sévit généralement dans les zones rurales du Bangladesh, où il a coûté la vie à plus de 100 personnes depuis son premier signalement là-bas en 2001, ou dans l’Etat indien adjacent du Bengale-Occidental.