Le 22 mai à 18 heures commence la phase d’admission dans l’enseignement supérieur. / MESRI

Mardi 22 mai à 18 heures, ce sont plus de 810 000 lycéens et étudiants en réorientation qui pourront prendre connaissance, via la plate-forme Parcoursup, des premières « propositions d’admissions » en première année d’études supérieures, en fonction des quelque 6 millions de vœux qu’ils ont formulés (soit une moyenne de 7,7 vœux par candidat). C’est en effet le tout début de la phase d’admission de la nouvelle procédure d’affectation post-bac, qui durera jusqu’au 5 septembre. A quoi s’attendre mardi soir et durant la suite de la procédure ?

Des réponses en continu, à partir du 22 mai à 18 heures

  • Outre le nouveau tri inédit opéré à l’entrée des licences universitaires, sur la base d’un examen des dossiers des candidats, la procédure Parcoursup se distingue de l’ancien APB par le fait que les candidats recevront une réponse pour chacun de leurs vœux. Autre différence : la plate-forme donnera des réponses en continu aux candidats, à partir de mardi soir et jusqu’au 5 septembre, alors qu’avec APB, les candidats recevaient trois rendez-vous ponctuels.

  • Une partie d’entre eux recevront de premières propositions d’admission ce mardi, à 18 heures. Selon une estimation donnée mardi matin par le ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, cette année, « plus de la moitié des élèves auront une réponse positive dès aujourd’hui (…), ce soir à 18 heures ».

  • Après le 22 mai, et jusqu’au 5 septembre, « chaque matin, votre dossier sera actualisé. (…) Chaque fois qu’un candidat choisit entre plusieurs propositions, il libère des places qui sont immédiatement proposées à de nouveaux candidats », précise un message récemment reçu par les candidats. Concrètement, le candidat sera prévenu une fois par jour dès qu’une proposition d’admission sera faite, sur sa messagerie personnelle, la messagerie intégrée à Parcoursup, ou l’application sur mobile. Les proches de l’étudiant seront aussi avertis si leur adresse mail a été renseignée dans Parcoursup, ainsi que les enseignants.

Différents types de réponses possibles

Les formations sélectives (BTS, DUT, CPGE, écoles, etc.) pourront répondre « Oui » (proposition d’admission), « Oui – en attente d’une place » (sur liste d’attente), « Non » (refusé).

Les formations universitaires pourront, elles, répondre, « Oui » (proposition d’admission), « Oui – en attente d’une place » (sur liste d’attente), « Oui-si » (proposition d’admission, si le candidat accepte un parcours de formation personnalisé), ou « Oui-si, en attente d’une place » (en liste d’attente et proposition d’admission seulement si le candidat accepte un parcours de formation personnalisé).

Le ministère a publié un mode d’emploi de la phase d’admission en vidéo :

Au début de la procédure, plus de candidats « en attente » qu’en 2017

Contrairement aux années passées, le ministère a choisi de ne pas demander aux candidats de classer leurs vœux par ordre de préférence. Une manière de mettre fin à l’ancien algorithme d’APB, qui s’appuyait sur cette hiérarchisation des vœux pour ne faire qu’une seule proposition au candidat, la meilleure possible, à chaque phase. La très grande majorité des formations classant dorénavant les candidats en fonction de l’adéquation de leur dossier avec les « attendus » de cette formation, les meilleurs élèves devraient, au moins dans les premiers jours, monopoliser un grand nombre de places. Jusqu’à ce qu’ils libèrent leur place pour d’autres candidats.

En attendant, les autres seront nombreux à rester sur liste d’attente… Ils connaîtront d’ailleurs dès mardi leur rang de classement sur la liste d’attente, ce qui leur permettra d’estimer leurs chances d’être pris. Ces listes évolueront rapidement, et afin d’en prendre la mesure, un « tableau de bord » national, sous la forme d’une page Internet dédiée, doit être mis en ligne dès le 22 mai. Le ministère estime qu’au moins « deux tiers » des candidats auront reçu une proposition avant le baccalauréat (qui débute le 18 juin), et « 80 % en juillet ».

Des garde-fous pour accélérer les réponses

Afin de ne pas bloquer des places inutilement, les candidats auront un délai imparti pour répondre à chacune des propositions faites : sept jours jusqu’au 26 juin (J + 6 : il faudra répondre au plus tard le 28 mai à une proposition reçue le 22 mai), puis trois jours, puis 24 heures à partir du 21 août. Chaque proposition d’admission mentionnera ainsi la date limite pour y répondre. S’ils reçoivent plusieurs propositions, ils ne peuvent en accepter qu’une seule. Ils doivent par ailleurs, à chacune de leurs réponses, maintenir ou renoncer à leurs vœux « en attente ».

Nouveauté : les élèves qui seraient acceptés dans les 15 % de formations qui recrutent hors Parcoursup (Instituts d’études politiques, écoles d’infirmières, etc.) devront fournir à celles-ci un justificatif attestant qu’ils se sont bien désinscrits de la plate-forme Parcoursup auparavant. Un autre moyen de libérer des places pour les autres candidats.

Une commission d’accès à l’enseignement supérieur pour ceux restés sans réponse

Dès le 22 mai, les candidats qui ont postulé uniquement à des formations sélectives pour lesquelles ils n’ont reçu que des réponses négatives se verront proposer par Parcoursup l’aide d’une commission d’accès à l’enseignement supérieur. Cette commission, pilotée par le rectorat de l’académie, sera chargée de leur faire une proposition en adéquation avec ses souhaits et les informations inscrites dans l’onglet « Ma préférence » de Parcoursup au moment de la saisie des vœux. Mais aussi en fonction des formations qui auront des places encore vacantes. A partir des résultats du baccalauréat, attendus le 6 juillet, l’aide de cette commission sera aussi proposée aux candidats n’ayant que des « en attente » sur tous leurs vœux.

A partir du 26 juin, s’ouvrira par ailleurs la phase complémentaire de Parcoursup. Celle-ci permet à tous les candidats qui le souhaitent de faire dix nouveaux vœux dans des formations qui disposent encore de places disponibles sur Parcoursup.

Des quotas de boursiers et de candidats hors secteur

Les premières réponses du 22 mai, comme les suivantes, prendront en compte les quotas de boursiers fixés par les rectorats de chaque académie. Ce quota, qui peut permettre à un candidat boursier moins bien classé initialement de remonter dans le classement, est fixé en fonction du pourcentage de boursiers constaté parmi l’ensemble des candidats à cette formation. Autrement dit : si 15 % du total des candidats étaient boursiers, 15 % des admis devront l’être aussi.

Un quota de candidats « hors secteur » est, par ailleurs, dorénavant arrêté par le recteur pour les filières universitaires. Celui-ci est fixé par le rectorat en fonction, entre autres, du nombre de candidats, de la pression à l’entrée de la filière, etc. On peut donc penser que plus la filière est demandée, plus la part autorisée de candidats « hors secteur » diminuera. Cependant, le « mode d’emploi » de la phase d’admission publié par le ministère de l’enseignement supérieur explique que « la priorité académique reste la règle afin de permettre aux lycéens et aux candidats en réorientation d’étudier près de chez eux ».

Consulter le mode d’emploi de Parcoursup :