En réponse au mouvement de boycott de l’hymne américain qui a empoisonné la saison 2017 de football américain, la Ligue nationale de football américain (NFL) a décidé d’obliger les joueurs à rester debout pendant l’hymne, tout en leur laissant la possibilité de rester au vestiaire.

A l’issue de la réunion de printemps des propriétaires d’équipe, la NFL a annoncé que :

« Tous les joueurs et membres de l’encadrement doivent rester debout et montrer du respect à l’égard du drapeau et de l’hymne [américains]. Une équipe sera pénalisée si un membre de son personnel présent sur le terrain ne reste pas debout et ne respecte pas le drapeau et l’hymne. »

Toutefois, la NFL ne précise pas la nature de la sanction ni ce qui sera considéré comme un manque de respect.

Les joueurs pas consultés

Cette mesure, adoptée par les propriétaires d’équipe sans consultation des représentants des joueurs. Lancé en 2016 par Kaepernick, alors quarterback de San Francisco pour protester contre les violences policières visant les Noirs, le mouvement de boycott de l’hymne américain a repris de la vigueur au début de la saison 2017 de la NFL.

Pour protester, des joueurs posaient un genou à terre ou/et levaient un poing pendant l’hymne américain, joué avant chaque rencontre de NFL. Donald Trump avait exhorté fin septembre sur Twitter « les propriétaires à faire quelque chose » en leur conseillant de « virer ou suspendre » les joueurs protestataires. Il avait également alimenté la colère des joueurs en leur reprochant un manque de patriotisme et en les qualifiant de « fils de pute ».

La NFL a également pris en compte la position des joueurs qui ont participé à ce mouvement : « Le protocole des matchs sera révisé et l’obligation pour tous les joueurs d’être sur le terrain pour l’hymne sera retirée. Ceux qui choisissent de ne pas rester debout pendant l’hymne, pourront rester au vestiaire ou dans un autre endroit hors du terrain jusqu’à ce que l’hymne soit joué », a précisé la NFL.

L’association des joueurs de NFL (NFLPA) a aussitôt prévenu qu’elle allait « étudier cette nouvelle politique et s’attaquer à toute disposition qui serait en contradiction avec la convention collective ».