L’avis du « Monde » – à voir

Mutafukaz (prononciation argotique de « motherfuckers », si l’on comprend bien) est un film d’animation particulièrement riche d’influences diverses d’une réussite plastique indiscutable. Un livreur de pizza et son copain sont pris en chasse par de mystérieux hommes en noir. Ils découvrent, au cours de leur fuite, que la réalité n’est pas ce qu’ils croyaient et qu’ils sont eux-mêmes au centre d’une vaste conjuration.

On reconnaît sans peine, derrière l’apparente fantaisie de Mutafukaz et la paranoïa adolescente qui constitue le principe même de son récit, la transposition d’un Los Angeles tel que le cinéma hollywoodien a toujours dépeint cette ville, avec son architecture particulière, ses guerres de gangs, l’étrange sensation d’irréalité et de folie qui s’en dégage.

Film noir et science-fiction

Refusant l’image de synthèse au profit des techniques d’animation traditionnelles, adapté d’une série de bandes dessinées de Guillaume « Run » Renard, puisant aux sources du film noir tout autant que de la science-fiction (L’Invasion des profanateurs de sépultures, de Don Siegel, les longs-métrages de John Carpenter, etc.), le film de Shojiro Nishimi et Guillaume « Run » Renard se distingue autant par sa richesse visuelle que musicale.

Film d’animation français et japonais de Shojiro Nishimi et Guillaume « Run » Renard (1 h 33). Sur le Web : www.tamasa-cinema.com et www.facebook.com/Tamasa-Distribution