La « marée populaire » promise pour samedi par Jean-Luc Mélenchon avait « un petit coefficient de marée », juge le premier ministre Edouard Philippe, épinglant ceux qui « essayent » de « rejouer dans la rue ce qu’ils ont perdu dans les urnes ». S’il considère le climat social « parfois difficile, tendu » un an après son arrivée à Matignon, il ajoute, dans Le Journal du dimanche (JDD) du 27 mai, que « si vous faites référence à la mobilisation [d’hier], c’était un petit coefficient de marée, comme on dit chez moi ».

« Certains attisent la tension sociale en essayant de rejouer dans la rue ce qu’ils ont perdu dans les urnes. C’est un jeu dangereux : la démocratie a parlé », lance le chef du gouvernement dans une longue interview à l’hebdomadaire, en faisant notamment allusion à La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, l’une des 60 organisations qui appelaient aux manifestations de samedi à Paris et en province.

Réaffirmant que « les Français sont angoissés par la perspective d’une relégation collective et individuelle » et qu’« ignorer les frustrations et les colères serait méconnaître le pays », Edouard Philippe souligne la volonté de l’exécutif de « sortir de l’immobilisme et du sentiment d’impuissance ». « Nous avançons. Nous mettons en oeuvre le programme du président de la République pour lequel les Français ont voté », martèle-t-il encore.