Alain Sebban est le fondateur de la première école d’hôtellerie Vatel, à Paris, en 1981. En 2018, il existe quarante et une écoles réparties dans le monde. Des formations professionnelles de bac + 3 à bac + 5 y sont dispensées.

Le groupe Vatel a été désigné « meilleure école hôtelière au monde » lors des Worldwide Hospitality Awards, à la fin de 2016. A quoi attribuer ce classement flatteur ?

Notre philosophie consiste à offrir une formation aussi concrète que possible, proche du terrain. Nos élèves alternent en permanence les cours théoriques et les séances de mise en application. J’ajoute que nous venons du monde de l’hôtellerie, nous en comprenons bien le fonctionnement et les besoins.

La « marque France » est-elle encore un atout à l’international ?

Avec sa gastronomie, son art de vivre, son potentiel touristique, sa culture, la France possède une carte de visite exceptionnelle, reconnue dans le monde entier. C’est une chance extraordinaire. Mais la France n’exploite pas assez ce potentiel. L’éducation nationale n’a pas cette vocation. Le groupe Vatel a saisi cette opportunité : nous avons ouvert quarante et une écoles dans le monde, dans une trentaine de pays, avec plus de sept mille étudiants en tout. Nous exportons le savoir-faire français. Et ce n’est pas fini : nous créons encore des écoles – en Chine, à Bahreïn, à Tunis… Avec, partout, le même enseignement, la même qualité de formation. Et l’apprentissage du français est obligatoire partout.

Comment voyez-vous évoluer les métiers de l’hôtellerie ?

L’hôtellerie s’est beaucoup diversifiée : il y a l’hébergement, la restauration, le bar, le service… Tout cela demande des compétences très variées. Ces métiers intègrent de plus en plus de management, et sont de plus en plus ouverts sur l’international. Nous ne formons pas des cuisiniers ou des gouvernantes, mais des manageurs de l’hôtellerie. Nos diplômés sont assurés de trouver un emploi à la sortie, et ils pourront travailler dans le pays de leur choix. Ce sont des métiers d’avenir.