LeBron James a encore produit un match de très haut niveau lors du match 7 face aux Boston Celtics / Elise Amendola / AP

Rien ni personne ne peut mettre fin au règne de « King James » sur la conférence Est de NBA.
Boston, ses prodiges sans complexe Jaylon Brown et Jayson Tatum, se sont cassés les dents sur le mythe dimanche 27 mai dans la nuit.

Cleveland, après avoir passé une bonne partie de la saison régulière au bord de la crise et flirté avec l’élimination en play-offs contre Indiana puis Boston, s’est qualifié pour la finale au match décisif (4-3) en s’imposant au TD Garden, où Boston était invaincu depuis le début des play-offs.

Même sans son principal lieutenant Kevin Love, sous surveillance médicale après un choc à la tête vendredi, LeBron James a sorti d’affaires ses Cavaliers qui ont remporté le septième match 87 à 79. Fait rarissime, il a disputé les 48 minutes de la rencontre et inscrit 35 points, 15 rebonds et 9 passes décisives.

LeBron James' DOMINANT GAME 7 Performance!
Durée : 04:32

Il devient le sixième joueur de l’histoire à disputer huit finales de suite, les cinq autres emmenés appartenant à la génération dorée des Celtics de Bill Russell, qui faisaient la loi sur la NBA dans les années 1960.

Il faut remonter au 13 mai 2010, autant dire une éternité dans le monde ultra-compétitif de la NBA, pour trouver trace de la dernière série de play-offs perdue à l’Est (4-2 contre Boston au 2e tour) par James.

Depuis, il a dominé l’Est quatre fois avec Miami puis quatre avec Cleveland. Mais il a fallu particulièrement s’accrocher cette saison.

« Ce qu’il a fait de plus fort dans sa carrière »

« Conduire cette équipe avec cet effectif en finale est pour moi ce qu’il a fait de plus fort dans sa carrière », a même estimé Mark Jackson, ancien entraîneur de Golden State, désormais consultant TV.

« On est passé par tous les états cette saison, il y a du bon, du mauvais, des bouquets de roses, des épines, c’est l’une des saisons les plus compliquées de ma carrière », a admis la superstar de la NBA.

L’équipe a dû être remaniée en urgence mi-février alors qu’elle affichait un bilan tout juste à l’équilibre (30-22) après neuf défaites en treize matches: exit donc Isaiah Thomas, Derrick Rose et Dwyane Wade, le meilleur ami de « King James » arrivé l’été précédent.

Elle a terminé la saison régulière à la 4e place (50 v-32 d), soit son plus mauvais exercice depuis le retour de James en 2014 dans l’équipe de sa région natale où il avait fait ses débuts NBA en 2003. Le n°23 de Cleveland ne s’est pourtant pas ménagé : il a disputé les 82 matches de saison régulière.

De l’avis général, il réalise à 33 ans l’une de ses plus belles saisons et a encore haussé son niveau depuis le début des play-offs où il a renversé Indiana (4-3) au 1er tour, surclassé Toronto (4-0) et écoeuré Boston (4-3).

« Il joue à un autre niveau, ses capacités physiques, son endurance, sa compréhension du jeu sont sans égal et faire ça match après match, saison après saison, c’est incroyable », a admiré Al Horford, le pivot de Boston.

Pas favori en finale

Plus encore que ses statistiques (33,9 pts par match de play-offs), c’est sa capacité à faire la différence dos au mur qui impressionne : il a conduit son équipe à la victoire dans les huit derniers matches décisifs qu’elle a disputés, dont celui de la finale 2016 contre Golden State où il a offert son premier titre à Cleveland.

Son bilan en finale est en revanche moins flatteur: il en a gagné trois et perdu cinq, quand le légendaire Michael Jordan, à qui il est sans cesse comparé, a remporté ses six finales disputées avec Chicago dans les années 1990.

Cleveland ne partira pas favori contre Houston ou Golden State qui, à égalité trois victoires partout, se départageront lundi soir.

Sans surprise, « King James » croit en ses chances: « Tout ce qui est importe, c’est qu’on est en position d’être champion ».