Cet épisode de grève continuera mardi 29 mai quand le projet de réforme ferroviaire arrivera en discussion au Sénat. / LUDOVIC MARIN / AFP

Le taux de grévistes à la SNCF atteignait, lundi 28 mai au matin, 13,97 % des effectifs, soit son plus bas niveau en semaine depuis le lancement, début avril, de la grève par épisodes contre la réforme ferroviaire.

Selon les chiffres publiés par la direction, le taux des conducteurs en grève tombe sous la barre des 50 % pour la deuxième fois, s’élevant à 49,8 % lundi. En ce 23e jour de grève, 40,9 % des contrôleurs et 20,4 % des aiguilleurs sont en grève. Le précédent taux global de grévistes le plus bas, en milieu de matinée et en semaine, avait été enregistré mercredi, à 14,22 %.

Les prévisions de trafic pour lundi et mardi

Les perturbations du trafic ferroviaire liées au douzième épisode du mouvement de grève des cheminots seront limitées lundi 28 mai, selon la direction de la SNCF. En moyenne, deux TGV sur trois circuleront, ainsi qu’un TER sur deux et deux Intercités sur cinq.

TGV, en moyenne deux trains sur trois :

  • trois trains sur cinq sur l’axe atlantique ;
  • trois trains sur cinq sur l’axe nord ;
  • deux trains sur trois sur l’axe sud-est ;
  • trafic quasi normal sur l’axe est.

Transilien, trois trains sur cinq

  • RER A : trafic normal ;
  • RER B : un train sur deux (portion nord) ;
  • RER C : un train sur deux ;
  • RER D : un train sur deux (portion nord et portion sud, branche Melun), deux sur cinq (portion sud, branche Corbeil) ;
  • RER E : un train sur deux.

International, trois trains sur quatre en moyenne

  • trafic normal des Eurostar et des Thalys ;
  • trois trains sur cinq entre la France et la Suisse ;
  • deux trains sur trois entre la France et l’Italie ;
  • un train sur deux entre la France et l’Espagne.

Cet épisode de grève continuera mardi 29 mai, quand le projet de réforme ferroviaire arrivera en discussion au Sénat. Ces trois jours de débat permettront, selon Edouard Philippe dans Le JDD, de reprendre « certains apports demandés par l’UNSA et la CFDT ».

Guillaume Pepy, patron de la SNCF, a quant à lui déclaré lundi, dans une interview à RTL, qu’il n’était « pas imaginable » que la grève se poursuive pendant les vacances d’été : « Les cheminots eux-mêmes, qui sont des gens responsables, n’ont pas du tout envie de gâcher les vacances des Français. » « Deux syndicats, l’UNSA et la CFDT, ont pris conscience des avancées de cette réforme et ont dit chacune réfléchir aux conditions dans lesquelles elles pourraient sortir du conflit », a-t-il expliqué, jugeant « historique » la décision du gouvernement de reprendre 35 milliards d’euros de la dette SNCF.

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