Ivan Rakitic

  • Calendrier

16 juin : Croatie-Nigeria (21 heures à Kaliningrad)

21 juin : Croatie-Argentine (20 heures à Nijni-Novgorod)

26 juin : Croatie-Islande (20 heures à Rostov-sur-le-Don)

Heure française

  • Historique en Coupe du monde

Cinquième participation. Meilleur résultat : troisième en 1998.

  • Leur petit nom

Les Vatreni (« flamboyants ») ou « l’équipe au damier » pour les amateurs de saucisson industriel.

  • L’équipe qui devrait jouer

Danijel Subasic – Sime Vrsaljko, Dejan Lovren, Domagoj Vida, Ivan Strinic – Ivan Rakitic, Marcelo Brozovic – Mario Mandzukic, Luka Modric, Ivan Perisic – Nikola Kalinic.

  • Le sélectionneur :

Zlatko Dalic, 51 ans, ancien milieu défensif. Il a surtout entraîné en Arabie saoudite puis aux Emirats arabes unis avant de remplacer Ante Cacic, le 7 octobre 2017. Il parvient à qualifier la Croatie après un barrage contre la Grèce.

Bilan de compétences

Pourquoi postulez-vous à cette Coupe du monde ? « Je compte bien prendre ma revanche sur les Islandais, premiers de ma poule lors des éliminatoires. Pas question de se faire avoir une deuxième fois par une équipe coachée par un dentiste et soutenue par des supporteurs qui ne savent pas chanter autre chose qu’une onomatopée. »

De quelle expérience pouvez-vous vous prévaloir ? « La seule fois que j’ai rencontré l’Argentine en compétition officielle c’était en 1998, au premier tour de la Coupe du monde. J’avais atteint les demi-finales. Vous voyez où je veux en venir ? »

Si vous deviez vous donner trois qualités ? « Ai-je besoin de présenter mes deux pépites du milieu de terrain, Luka Modric et Ivan Rakitic. Devant, Mario Mandzukic confirmera qu’il vaut mieux qu’un attaquant d’appoint. Nos adversaires devront enfin se méfier d’un grand Subasic dans les cages. »

Et trois défauts ? « Orpheline de l’infatigable Darijo Srna, ma défense ne fait pas vraiment figure de muraille infranchissable. Zlatko Dalic, installé à la tête de l’équipe pendant les éliminatoires, en octobre 2017, tentera lui de prouver que la valeur n’attend pas le nombre des années. Il ne faut pas qu’on se laisse perturber par les problèmes internes du football croate, entre les soupçons de corruption autour d’une série de transferts et le violent ressentiment entre les supporteurs et la Fédération. »

Luka Modric en cinq dates

1985 : « Lukita » voit le jour le 9 septembre à Zadar, dans l’ancienne Yougoslavie. Une bourgade plus fameuse pour son équipe de basket que pour les exploits de ses footballeurs. Hasard ou réalité scientifique ? Wikipédia nous informe que Modric est né le même jour que deux basketteurs connus, Lior Eliyahu et JR Smith. Et aucun footballeur.

2003 : prêté au Zrinjski Mostar, Modric est élu meilleur joueur du championnat de Bosnie. « Celui qui a évolué dans le championnat bosniaque peut jouer partout », dira alors le milieu de 18 ans. La suite semble lui donner raison, même si on doute toujours un peu.

2008 : Tottenham arrache Modric au Dinamo Zagreb moyennant un chèque de 21 millions d’euros. Un transfert que le joueur pourrait payer bien plus cher : il a été mis en examen pour faux témoignage dans le cadre d’une affaire de corruption qui concerne notamment cette transaction.

2012 : quelques mois après son arrivée au Real Madrid, le Croate est désigné comme la pire recrue de l’année par les lecteurs de Marca. Des visionnaires.

2018 : Luka Modric remporte sa quatrième Ligue des champions avec le Real Madrid.

Luka Modric fête son but contre la Turquie avec ses coéquipiers et un supporteur envahissant, le 12 juin 2016 à Paris pendant l’Euro. / Francois Mori / AP

Figurez-vous Arsène...

… que Modric a failli jouer à Sochaux. En 2003, le recruteur des Doubistes, Mecha Bazdarevic, repère le jeune Luka, 18 ans. Problème pour les Sochaliens : le Dinamo Zagreb réclame près de 5 millions d’euros pour libérer son milieu de terrain. Trop cher, jugera le club : pourquoi se ruiner lorsqu’on a déjà Wilson Oruma et Mickaël Isabey dans l’entrejeu ?

Le jour où...

La Croatie a fait sécession. 1990. La Yougoslavie s’apprête à vivre dix ans de guerre qui aboutiront à son éclatement. Sur les terrains, les rencontres entre les clubs serbes et croates sont émaillées de nombreux affrontements. Alors que le délitement régional s’étend aux stades, le football croate décide de faire sécession et de jouer sous ses propres couleurs, un an avant la proclamation de l’indépendance, le 8 octobre 1991.

Le 17 octobre 1990, l’équipe au damier s’impose face aux Etats-Unis (2-1) au stade Maksimir de Zagreb. Il s’agit du premier match d’une sélection croate depuis 1956. D’autres rencontres suivront jusqu’à l’affiliation de l’équipe à la FIFA le 3 juillet 1992 et son entrée au 125e rang du classement mondial (tous les résultats précédents n’étant pas pris en compte).

Théâtre du retour de la Croatie sur l’échiquier international, le stade Maksimir est resté une forteresse imprenable pendant seize ans.

Big data

1. En quatre participations à la Coupe du monde, la Croatie n’est sortie des poules qu’à une reprise, en 1998. Et sans Lilian Thuram, elle serait peut-être allée au bout.

A thrilling World Cup debut for Croatia
Durée : 07:38

Le wiki de qui ?

Vainqueur de la C1 en 1991 avec l’Etoile rouge de Belgrade, je suis le seul joueur à avoir inscrit un but en Coupe du monde avec deux sélections différentes.

Plateau télé

Difficile d’apprécier les fulgurances de Modric et consorts sans un verre de rakija, une eau-de-vie typique des Balkans. Prune, raisin, pêche ou abricot : chacun y trouvera son bonheur. Attention tout de même : certaines rakija peuvent atteindre les 60 degrés.

Côté assiette, on vous conseille quelques strukli, des feuilletés au fromage et à la crème largement consommés à Zagreb. Entre le ravioli et le beignet, ils accompagneront parfaitement un bon bol de brudet, une bouillabaisse locale servie généralement avec de la polenta.