Des prospectus vantant les mérites de contrats d’assurance-vie. / Nathan Alliard / Photononstop / Nathan Alliard / Photononstop

« Après une année 2017 difficile, l’assurance-vie retrouve ses marques », déclare Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’épargne. En avril, pour le cinquième mois consécutif, le « placement préféré des Français » a enregistré une collecte nette positive de 2 milliards d’euros.

Sur les quatre premiers mois de l’année, la collecte nette atteint 7,5 milliards d’euros, contre 1 milliard d’euros sur la même période de 2017. L’encours est désormais de 1 679 milliards d’euros. Le mois d’avril réussit traditionnellement bien à l’assurance-vie puisque une seule décollecte a été enregistrée en une décennie, en 2012.

« La montée des incertitudes économiques incite les Français à mettre de l’argent de côté. Dans un tel contexte, le retour vers les valeurs sûres que ce sont l’assurance-vie et le Livret A est traditionnel. Il en résulte une collecte brute dynamique et des sorties limitées faute de projets à financer ou d’alternatives en matière de placement », estime M. Crevel.

Autre constat : la faiblesse des rendements des fonds en euros (tombés en moyenne aux alentours de 1,5 % en 2017) incite les titulaires de contrats d’assurance-vie à opter pour les unités de compte (UC), qui permettent d’investir dans des actifs risqués comme la Bourse ou l’immobilier. Au mois d’avril, elles ont représenté 27 % de la collecte brute.

Cette montée en puissance confirme les résultats d’une enquête réalisée par le Cercle de l’Épargne et l’association d’assurés Amphitéa. Selon cette étude, 46 % des souscripteurs d’un contrat d’assurance-vie seraient prêts à transférer tout ou partie de leur épargne investie en produits de taux sur des produits plus risqués (unités de compte ou actions).