Les syndicats CGT, UNSA, SUD et CFDT doivent se rencontrer mardi soir pour « analyser » les entretiens bilatéraux de vendredi avec le premier ministre. / JEAN-SÉBASTIEN ÉVRARD / AFP

A son plus bas niveau en semaine lundi 28 mai (13,97 %), le taux de grévistes à la SNCF atteignait mardi matin 14,41 %, en faible hausse, selon la direction.

Le taux des conducteurs en grève a été à nouveau supérieur à 50 %, s’élevant à 51,4 % en milieu de matinée, précise la direction. En ce 24e jour de grève, parmi les autres personnels indispensables à la circulation des trains, 46,7 % des contrôleurs et 21,8 % des aiguilleurs étaient en grève, soit des hausses respectives de 5,8 points et 1,4 point par rapport à la veille.

Rencontre des syndicats mardi soir

Alors que le projet de réforme ferroviaire est arrivé en discussion au Sénat mardi matin, la CGT-Cheminots a prévenu : la grève contre le projet de loi de réforme ferroviaire continuera après le vote du texte le 5 juin à la Haute Chambre. « Le gouvernement voudrait faire du vote au Sénat le 5 juin une fin du débat. Nous, nous n’arrêterons pas à cette occasion-là. Pour nous, c’est une formalité, comme l’était le vote à l’Assemblée [en avril] », a déclaré Laurent Brun, secrétaire général de la CGT-Cheminots à des journalistes, en marge d’une rencontre avec des sénateurs du groupe communiste, républicain, citoyen et écologiste (CRCE, à majorité communiste).

Les syndicats CGT, UNSA, SUD et CFDT doivent se retrouver mardi soir pour « analyser » les rencontres bilatérales vendredi avec le premier ministre, Edouard Philippe, « car on n’a pas tous le même son de cloche », a précisé M Brun. Le chef du gouvernement « dit des choses de manière publique, dit des choses à certaines organisations syndicales et pas à d’autres ».

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