• Calendrier :

17 juin : Costa Rica-Serbie (14 heures, à Samara)

22 juin : Brésil-Costa Rica (14 heures, Saint-Pétersbourg)

27 juin : Suisse-Costa Rica (20 heures, à Nijni Novgorod)

Heure française

  • Historique en Coupe du monde :

Cinquième participation, a atteint les quarts de finale en 2014.

  • Leur petit nom :

« Los Ticos », le surnom des Costaricains en Amérique latine, plus facile à prononcer que « Costarricense ».

  • L’équipe qui devrait jouer :

Keylor Navas - Giancarlo González, Johnny Acosta, Kendall Waston, Bryan Oviedo, Cristian Gamboa - David Guzmán, Celso Borges, Yeltsin Tejeda, Bryan Ruiz - Marco Ureña.

  • Le sélectionneur :

Oscar Ramirez, 53 ans, cet ancien milieu de terrain a participé à la première Coupe du monde de son pays, en 1990. Il a toujours entraîné dans son pays et a pris les commandes de la sélection en août 2015.

Bilan de compétences

Pourquoi postulez-vous à cette Coupe du monde ? « Je pense mériter ma place car je suis non seulement le pays de ma zone à avoir disputé le plus de phases finales (je parle de ceux de ma taille, on oublie le Mexique et les Etats-Unis), mais aussi celui qui est allé le plus loin : un quart de finale il y a quatre ans au Brésil, sorti au penalties par les Pays-Bas qui finiront troisième. »

De quelle expérience pouvez-vous vous prévaloir ? « En 2014, je suis sorti premier d’un groupe de la mort qui incluait trois ex-champions du monde (Angleterre, Uruguay et Italie). Depuis, on dit que c’est moi, “la mort”. La Serbie et la Suisse ne me font pas peur, et le Brésil non plus. »

Si vous deviez nous donner trois qualités ? « Je ne me laisse jamais intimider, surtout pas par les équipes considérées comme plus fortes. Je suis conscient de mes limites – tactiques, techniques – et de ma force, qui est le collectif. »

Et trois défauts ? « A part mon gardien Keylor Navas (joueur de l’année 2018 de la Concacaf) et, dans une moindre mesure, mon meneur Bryan Ruiz (joueur de l’année 2017 de la Concacaf), je n’ai aucun joueur capable de faire basculer un match. Le collectif est aussi ma faiblesse. »

Keylor Navas en cinq dates

1949 : Après une courte guerre civile, le Costa Rica devient le premier pays du monde à abolir son armée. C’est valable dans tout le pays, y compris le comté de Perez Zeledon, près de la capitale, San José, d’où vient la famille Navas.

1978 : Mort de Don Santiago Bernabeu à l’âge de 82 ans. Cet illustre attaquant (16 saisons) et entraîneur du Real Madrid donnera son nom au stade du club. Il possède aussi une extraordinaire ressemblance avec un certain Keylor Navas, qui naîtra en 1986 et arrivera au club trente-six ans plus tard.

2014 : Arrivée de Keylor Navas, Toni Kroos et James Rodriguez au Real Madrid, qui est allé faire ses courses dans le rayon « héros de la Coupe du monde ». L’adaptation est difficile pour le gardien, qui doit gérer un Casillas qui s’accroche et être, au mieux, considéré par les fans comme une monnaie d’échange pour un meilleur gardien.

2017 : Sortie du film sur la vie de Keylor Navas. Pas un documentaire, un film, qui a nécessité un casting géant au Costa Rica pour trouver les acteurs qui joueront le jeune Keylor et le vieux Keylor. Même Ronaldo n’est pas allé aussi loin. Keylor Navas, homme de foi raconte son ascension, des barrios de San José jusqu’aux poteaux du Bernabeau. Un mélange de telenovela religieuse et d’Olive et Tom.

Hombre de Fe Keylor Navas Trailer Oficial
Durée : 02:05

2018 : Navas retourne à la Coupe du monde comme capitaine, joueur le plus populaire de l’histoire de son pays et titulaire indiscutable au Real Madrid. En quatre ans, il a gagné une dizaine de trophées, dont une Liga et trois Ligues des champions. On n’entend plus trop les haters.

Figurez-vous Arsène…

… que les « Ticos » ont une chanson bien à eux pour soutenir leur sélection en Coupe du monde. Elle s’appelle Lo Daremos Todo (« On donnera tout ») et a été créée à l’occasion de leur première qualification, en 1990. On sent l’esthétique de l’époque en le regardant : les plus méchants diront que ça ressemble à une émission de chant d’une télé locale soviétique, tout en images de caméscope, claviers à la Jean-Michel Jarre et zoom gênants sur des joueurs tétanisés chantant en playback.

Lo Daremos Todo (Video Original) Costa Rica Italia 90
Durée : 04:10

Pour 2018, Lo Daremos Todo a été reboosté sous la forme d’un clip sous-MTV de reggaeton sponsorisé par une banque. L’évolution artistique en dit long sur le temps passé.

Lo Daremos Todo
Durée : 04:03

Le jour où…

Le Costa Rica s’est pris pour la Juventus de Turin. Habituellement, le maillot des Ticos tourne autour du rouge, du bleu et du blanc. C’est comme ça qu’ils avaient joué leur premier match de Coupe du monde, une victoire 1-0 contre l’Ecosse en 1990. Le deuxième les opposait au Brésil de Careca et Dunga au Stadio Delle Alpi de Turin. Les Costaricains arriveront sur la pelouse de la Juventus habillés comme les Juventini, en rayures noires et blanches, alors que le rouge aurait suffi à les différencier des Brésiliens. La Fédération costaricaine se justifiera en prétextant un hommage au premier club de football du pays, le Club Sport La Libertad, dont c’étaient les couleurs.

Quelques années plus tard, des joueurs raconteront la vraie raison. Le coach serbe Bora Milutinovic avait poussé pour le maillot rayé pour que les spectateurs turinois les encouragent instinctivement. Malheureusement pour lui, il y avait plus de Brésiliens que d’Italiens au stade ce jour-là et le Brésil gagna 1-0. Pour leur troisième match, le Costa Rica jouera encore en noir et blanc et battra la Suède, obtenant le surnom de « Vecchia Costa Rica » en référence à la Vecchia Signora (« Vieille Dame ») turinoise.

Big data

Pour sa cinquième Coupe du monde, le Costa Rica retrouvera le Brésil en phase de poules pour la troisième fois. Un tirage au sort qui ne leur a pas réussi jusqu’ici, puisqu’ils ont perdu les deux matchs.

Le wiki de qui ?

Je suis le meilleur buteur costaricain de l’histoire de la Coupe du monde. Je me suis fait un nom dans les kick and rush sur les terrains anglais du tournant du siècle, particulièrement celui de Manchester City. C’était avant l’argent du pétrole et avant Guardiola, époque 2e division avec Eyal Berkovic, Paul Dickov et Ali Benarbia.

Plateau télé

La nourriture de la région est souvent riche et pas adaptée à une activité sportive, alors autant y aller à fond et commencer par le petit déjeuner, la digestion sera plus facile quand sonnera le money time. Le gallo pinto est un mélange de riz, de haricots, de viandes, d’œufs et de bananes. Parfait pour commencer la journée quand les Ticos sont à la télé, accompagné d’une boisson tout aussi légère : des graines de Chan mélangées à de l’eau. Les plus difficiles décriront le breuvage comme « visqueux », mais les vrais savent qu’il est, en plus d’être bon, parfait pour la pression artérielle et les gueules de bois.