« Le Maroc se positionne au niveau des grandes nations », s’est, d’emblée, félicité le président du comité de candidature marocain Moulay Hafid Elalamy, dans une déclaration envoyée à des rédactions. « Le Maroc fait maintenant partie des rares nations pouvant postuler et se conformer aux exigences du nouveau cahier des charges de la FIFA », s’est-il enorgueilli.

Le dossier marocain a recueilli la note globale de 2,7/5, soit un peu plus que la note minimale (2 / 5), en dessous de laquelle le dossier n’aurait pu être validé (voir la méthodologie de la FIFA). La candidature du pays sera soumise au vote le 13 juin, à la veille du début de la Coupe du monde 2018, à Moscou face au trio Etats-Unis - Canada - Mexique, qui a obtenu une meilleure note (4 / 5).

Le scénario d’une élimination avant de livrer bataille était évoqué avec insistance dans la presse locale, qui s’inquiétait des larges pouvoirs de la « task force », ce groupe de travail créé par la FIFA pour évaluer la recevabilité des deux candidatures pour le Mondial 2026.

Des soutiens « bien au-delà de ce que l’on espérait »

« Toute notre équipe va se mobiliser pour continuer le travail et remporter une victoire le 13 juin à Moscou », a réagi Moncef Belkhayat, membre du comité de candidature marocain et ancien ministre des sports. La validation de la candidature marocaine a été largement saluée dans la presse locale. « C’est un grand jour pour le Maroc », qui « passe avec succès l’étape de la task force », ont réagi des médias marocains. « Quelle joie et quelle fierté ! », « l’espoir continue », « le meilleur est à venir », ont commenté des internautes sur Twitter.

Quatre fois candidat malheureux à l’organisation du Mondial (1994, 1998, 2006 et 2010), le Maroc espère être le second pays du continent africain, après l’Afrique du Sud en 2010, à accueillir l’événement. L’édition 2026 de cette Coupe du monde sera d’ailleurs la première à mettre en jeu 48 équipes (au lieu de 32 dans son format actuel).

Pour renforcer ses chances, le royaume présente sa candidature au nom de « tout le continent africain », arguant également de sa stabilité, de sa situation géographique – l’Europe est à deux pas – et de son fuseau horaire, par rapport au continent américain.

Favorite, la candidature du trio Etats-Unis - Canada - Mexique a reçu le soutien appuyé du président américain Donald Trump, qui a menacé les pays qui ne la soutiendraient pas de sanctions politiques. Ce à quoi la FIFA a répondu, rappelant à Donald Trump que ses déclarations sont contraires au règlement et peuvent « affecter l’intégrité de la procédure de candidature ».

Sur un total de 211 fédérations membres de la FIFA, les quatre en lice ne peuvent prendre part au vote. Le Maroc a également demandé à deux reprises que les Etats liés aux Etats-Unis, tels que Guam ou les îles Vierges américaines ne puissent pas voter.