Isolée, l’ambassadrice américaine, Nikki Haley, a immédiatement dénoncé ce vote. / Mary Altaffer / AP

Sans surprise, les Etats-Unis ont mis leur veto à un projet de résolution présenté par le Koweït aux Nations unies (ONU) vendredi 1er juin, réclamant la protection des Palestiniens à Gaza et en Cisjordanie occupée. Peu de temps après ce vote, le Conseil de sécurité a rejeté un projet de résolution américain rendant responsable le Hamas palestinien des récentes violences dans la bande de Gaza.

« Il est maintenant complètement clair que les Nations unies ont un biais irrémédiable contre Israël », a tonné l’ambassadrice américaine à l’ONU Nikki Haley, ajoutant que les membres du Conseil de sécurité « étaient prêts à rejeter la faute sur Israël, mais n’étaient pas prêts à le faire avec le Hamas ».

Dix pays, dont la Chine, la France et la Russie ont voté pour le texte présenté par le Koweït. Quatre autres (Royaume-Uni, Ethiopie, Pologne, Pays-Bas) se sont abstenus alors que les Etats-Unis ont voté contre.

Un silence « ni acceptable, ni compréhensible »

Concernant le texte américain, les Etats-Unis sont le seul pays à avoir voté pour. Onze pays se sont abstenus tandis que le Koweït, la Bolivie et la Russie ont voté contre. « Ce silence n’est ni acceptable, ni même compréhensible. Il n’est pas acceptable pour les populations palestinienne et israélienne, premières victimes du conflit ; il n’est pas compréhensible pour le monde qui nous regarde et jugera sévèrement notre inaction face au risque d’un nouveau conflit au Moyen-Orient », s’est indigné l’ambassadeur français aux Nations unies, François Delattre.

Avant les deux votes, Nikki Haley a expliqué que le projet du Koweït, en condamnant Israël pour les récentes violences, était « largement inexact dans sa représentation des événements récents ». Jeudi, elle avait prévenu que les Etats-Unis mettraient « un veto certain » à ce projet du Koweït, qui représente les pays arabes au Conseil de sécurité.