Une explosion intervient après des frappes aériennes menées par Israël sur la bande de Gaza, le 2 juin 2018. / MAHMUD HAMS / AFP

Lors d’une première vague de frappes aériennes, « des avions de combat ont frappé dix sites terroristes dans trois complexes militaires appartenant au mouvement terroriste Hamas dans la bande de Gaza », a déclaré l’armée israélienne dans un communiqué, samedi 2 juin. « Parmi ces objectifs figuraient deux sites de fabrication et de stockage de munitions du Hamas et un complexe militaire », a-t-elle ajouté.

Ces frappes aériennes constituaient une réplique à des tirs de roquettes contre Israël. L’armée israélienne a également fait état d’une série de tentatives d’attaques à la frontière contre des soldats, mais aussi de « dégâts sur des infrastructures liées à la sécurité » et des incendies allumés, sur son territoire, avec des cerfs-volants et des ballons.

Quelques heures après la première vague de raids, un avion « a tiré sur cinq objectifs d’un complexe militaire appartenant à la force navale du Hamas dans le nord de la bande de Gaza », a indiqué l’armée dans un second communiqué, dimanche. Les sources palestiniennes n’ont pas fait état immédiatement de victimes après ces raids aériens.

Six roquettes tirées depuis Gaza entre samedi et dimanche

Samedi soir, deux roquettes avaient été tirées depuis la bande de Gaza vers le sud d’Israël, où les sirènes d’alerte ont retenti pour appeler les habitants à se rendre dans les abris. Le Dôme de fer, le système israélien de défense antimissiles, a intercepté l’une des roquettes, et l’autre n’aurait pas atteint sa cible et serait tombée à l’intérieur de la bande de Gaza, selon l’armée.

Quatre autres roquettes ont été tirées vers Israël un peu plus tard, dans les premières heures de dimanche, et trois d’entre elles ont été interceptées, a indiqué l’armée. Aucun des groupes armés présents à Gaza n’a revendiqué immédiatement la responsabilité de ces tirs.

Les derniers échanges de tirs sont intervenus après les obsèques célébrées samedi d’une secouriste volontaire palestinienne tuée par balle la veille par des soldats israéliens près de la frontière entre la bande de Gaza et le territoire israélien. Des milliers de personnes ont assisté aux funérailles de cette secouriste, Razan Al-Najar, 21 ans, touchée vendredi à l’est de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.

Ces funérailles ont été suivies d’accrochages près de la barrière frontalière lorsque des Palestiniens ont lancé des pierres contre des soldats israéliens. Plusieurs Palestiniens ont été blessés, selon les autorités de Gaza.

Une foule de palestiniens porte la dépouille de Razan Al-Najar, une Palestinienne tué la veille par l’armée israélienne alors qu’elle tentait de soigner un manifestant blessé sur la frontière avec Israël, selon les autorités gazaouies, le 2 juin 2018. / MOHAMMED SALEM / REUTERS

Un Palestinien de 35 ans a par ailleurs été tué samedi après avoir tenté de renverser des soldats israéliens avec un petit tracteur, à Hébron, en Cisjordanie occupée. Aucun soldat n’a été blessé dans la tentative d’attaque, a précisé l’armée israélienne dans un communiqué.

Une source de sécurité palestinienne à Gaza a enfin déclaré qu’un char israélien avait visé un poste d’observation du Hamas dans l’est de la ville, sans faire de victimes. L’armée israélienne a affirmé auparavant qu’une « cellule terroriste » s’était infiltrée depuis le sud de la bande de Gaza, mais que les soldats avaient contraint les Palestiniens à rebrousser chemin.