Deux personnes sont mortes, dimanche 3 juin, au Maroc dans une mine de plomb abandonnée dans la province de Jerada (nord-est), secouée il y a quelques mois par une contestation sociale après la mort de mineurs dans des puits clandestins, selon l’agence de presse MAP.

Les victimes, âgées de 33 et 42 ans, « ont été extraites de l’intérieur de la galerie par un groupe de leurs compagnons », ont indiqué des responsables locaux cités par la MAP. L’une d’entre elles était toujours en vie mais est décédée des suites de ses blessures à l’hôpital d’Oujda, dans le nord-est du pays, où elle avait été transportée.

Région sinistrée

Ces décès dans cette mine de plomb clandestine interviennent dans une région sinistrée depuis la fermeture des mines dans les années 1990, jugées non rentables. L’activité minière à Jerada employait quelque 9 000 ouvriers et constituait alors la principale source économique.

Depuis la fermeture des puits, les jeunes continuent de s’y aventurer pour extraire du charbon à la main et le vendre à des négociants locaux, dotés de permis de commercialisation et surnommés localement les « barons ». Certains habitants tentent aussi leur chance dans des mines de plomb.

Un mouvement de protestation sociale avait éclaté, fin décembre 2017, dans la ville de Jerada après la mort de deux mineurs dans un puits abandonné où ils cherchaient du charbon, suivie de deux autres décès accidentels.