Le président des Etats-Unis Donald Trump et la starlette de téléréalité Kim Kardashian. / AP

Alice Marie Johnson est sortie de prison : le président des Etats-Unis Donald Trump a commué mercredi 6 juin la peine de prison à vie de cette femme de 63 ans, dont la libération a été vivement saluée par la vedette de téléréalité Kim Kardashian qui avait plaidé la cause de la détenue à la Maison Blanche.

Mme Johnson, a pu quitter en fin d’après-midi l’établissement pénitentiaire de l’Alabama derrière les barreaux duquel elle a passé plus de vingt ans. Les télévisions locales l’ont montrée courant se jeter dans les bras de ses proches, qui l’attendaient avec des bouquets de fleurs.

Lourdes peines plancher

Dans un communiqué, l’exécutif la présente comme une détenue modèle. Cette arrière-grand-mère « a purgé près de 22 années dans une prison fédérale pour un délit commis sans antécédents judiciaires », a ainsi justifié la Maison Blanche.

Impliquée dans un trafic de cocaïne, Mme Johnson avait été condamnée en 1996 à la perpétuité réelle, conformément à une législation très répressive prévoyant d’importantes peines plancher dans les affaires de drogue.

Une sentence « bien trop sévère au regard de l’infraction », a souligné, mercredi l’ACLU, grande organisation américaine de défense des libertés, en remerciant le président et en l’incitant à commuer d’autres « lourdes condamnations ».

« Meilleure de toutes les nouvelles »

La libération accordée par M. Trump intervient une semaine après la visite à la Maison Blanche de Kim Kardashian, qui avait appelé le républicain à offrir une seconde chance à la prisonnière.

« C’est la meilleure de toutes les nouvelles », a d’ailleurs tweeté la starlette.

Selon la Constitution des Etats-Unis, le président peut soit annuler une condamnation rendue par la justice fédérale, soit commuer la peine d’un condamné, c’est-à-dire en raccourcir la durée.

Contrairement à ses prédécesseurs – Bill Clinton, George W. Bush et Barack Obama – qui ont chacun attendu plus de deux ans avant d’accorder leur première grâce, M. Trump montre qu’il n’hésite pas à utiliser ce droit régalien quand il considère que la justice a fait fausse route. Ce sont souvent ses supporteurs qui en profitent. Avant de quitter ses fonctions, M. Obama avait commué les peines de réclusion de centaines de personnes majoritairement condamnées dans des affaires de drogue.