Un TGV arrive à la gare Saint-Charles de Marseille, le 14 mai 2018. / Claude Paris / AP

Le trafic restera perturbé vendredi 8 juin à la SNCF, avec un TER et un Intercités sur deux. Côté TGV, quatre trains sur cinq seront maintenus. Sur le réseau Transilien, on attend environ trois trains sur cinq lors de la 28e journée de grève à la SNCF depuis le début d’avril. Pour vendredi, si les prévisions sont identiques à celles de jeudi concernant les TER, les Intercités et les Transilien, elles sont en amélioration pour les TGV et l’international.

Par ailleurs, le taux de grévistes comptabilisé pour la journée de jeudi est de 14,28 %, un chiffre très légèrement inférieur à celui du 29 mai, précédent jour de grève ayant eu lieu en semaine (14,41 %).

Mais les conducteurs enregistrent, avec environ 44 %, le taux de grévistes le plus bas depuis le commencement de la grève, au début d’avril. Les contrôleurs comptent, quant à eux, environ 39 % de grévistes, et les aiguilleurs environ 19 %.

A l’international, la SNCF annonce sept trains sur dix. Dans le détail, le trafic Eurostar et Thalys est annoncé « quasi normal », tandis que deux trains sur trois rouleront entre la France et l’Italie, entre la France et l’Allemagne, ainsi qu’entre la France et l’Espagne.

En région parisienne, le RER A roulera normalement. En revanche, un train sur deux est prévu sur le RER C et D, ainsi que pour la partie nord du RER B, ce qui perturbera aussi le trafic sur sa branche sud aux heures de pointe.

Concernant les TGV, le trafic sera « quasi normal » sur l’axe nord, et quatre trains sur cinq sont annoncés sur les axes Atlantique, est, et sud-est. Trois Ouigo sur quatre sont également prévus. Ce 14e épisode de grève a commencé mercredi soir à 20 heures et s’achèvera samedi à 7 h 55.

Maintient du calendrier de grève

L’intersyndicale de la SNCF a réaffirmé jeudi son unité, maintenu son calendrier de grève contre la réforme ferroviaire et exigé du gouvernement qu’il « prenne ses responsabilités », a fait savoir à la presse Thierry Nier, secrétaire général adjoint de la CGT Cheminots.

« On maintient la pression, le mouvement continue dans l’unité syndicale », avec « un calendrier qui ne bougera pas », et « le gouvernement doit prendre ses responsabilités » car « il a un rôle central à jouer », a insisté M. Nier, à l’issue d’une réunion de l’intersyndicale CGT, UNSA, SUD et CFDT de la SNCF.

Proposé par l’UNSA, le changement de calendrier pour faciliter les déplacements des candidats au bac n’a pas été retenu. Le patron de la SNCF, Guillaume Pepy, « s’est chargé d’annoncer que le plan de transport sera suffisant et adapté pour permettre aux étudiants d’aller passer le bac », a rappelé M. Nier. « L’entreprise prend ses responsabilités et nous, on garde le même calendrier », a-t-il ajouté.

L’UNSA ferroviaire « reste dans l’unité syndicale » et « participe à l’action du 12 » juin (la « journée de la colère cheminote ») pour « peser sur les rendez-vous » à venir, a souligné son secrétaire général Roger Dillenseger, notamment la commission mixte paritaire lundi qui doit fixer le texte final du projet de loi pour la réforme ferroviaire.

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