L’intersyndicale d’Air France a annoncé vendredi 8 juin, un mois jour pour jour après la quinzième et dernière journée de grève pour les salaires, un préavis de grève du 23 au 26 juin inclus, susceptible d’être « levé ou renforcé », selon les annonces de la direction.

Les dix syndicats qui composent l’intersyndicale écrivent dans un communiqué que le vote « non » « majoritairement exprimé » lors du référendum organisé auprès des salariés de la compagnie « doit être entendu ». « Les salarié·e·s et l’intersyndicale ont su faire preuve de responsabilité et de patience », disent-ils. Le préavis de grève pourra être « levé ou renforcé en fonction des annonces à venir de la direction ».

Dans un courrier transmis vendredi aux syndicats, la présidente d’Air France par intérim, Anne-Marie Couderc, a promis des « réponses concrètes » sur les salaires. Celles-ci seront données jeudi prochain à l’occasion d’un comité central d’entreprise, où des « actions et mesures à mettre en œuvre » doivent être annoncées.

L’intersyndicale exige un « rattrapage de l’inflation »

L’intersyndicale composée de dix organisations de pilotes (SNPL, SPAF, Alter), d’hôtesses et de stewards (SNPNC, UNSA-PNC, CFTC, SNGAF) et de personnel au sol (CGT, FO et SUD), a fait grève quinze jours entre le 22 février et le 8 mai. L’UNAC, autre syndicat de navigants, s’y était associé.

Le mouvement a été suspendu après la démission du PDG d’Air France-KLM, Jean-Marc Janaillac, désavoué par le personnel lors d’une consultation à son initiative. Air France proposait une augmentation générale de 2 % immédiatement et une hausse de 5 % sur la période 2019-2021, conditionnée aux résultats d’Air France.

L’intersyndicale, qui réclame 5,1 % en 2018, s’était prononcée contre. Elle exige un « rattrapage de l’inflation » subie depuis 2011, date de la dernière augmentation générale, au titre des efforts passés et des meilleurs résultats financiers du groupe AF-KLM.