Evacuation d’un jeune manifestant palestinien blessé, à la frontière entre Gaza et Israël, le 8 juin. / ADEL HANA / AP

Une forme étrange de soulagement domine, parmi les observateurs israéliens. Quatre morts, près de 120 blessés par balles : tel est le bilan de la nouvelle journée de la « marche du grand retour », à Gaza, vendredi 8 juin. Un bilan – on n’ose écrire le mot – mesuré, par rapport aux craintes exprimées par les hauts responsables militaires, les jours précédents. Parmi les blessés figure un photographe de l’Agence France-Presse, qui faisait son métier, à l’est de Jabaliya, en portant les signes distinctifs de la profession.

Selon l’armée, plus de 10 000 personnes – toujours qualifiées sans nuance d’« émeutiers » – se sont rassemblées le long de la clôture. Interrogé par Le Monde, Bassem Naïm, haut responsable du Hamas, estime quant à lui qu’il y aurait eu « au moins 70 000 manifestants ». « Mais on doit garder à l’esprit qu’on est en période de ramadan et d’examens au lycée », souligne-t-il.

Une façon de justifier une affluence moins élevée que ne l’avait escompté le comité national d’organisation. Le souvenir de la journée terrible du 14 mai, où une soixantaine de personnes avaient été tuées