Matteo Salvini, le dirigeant de la Ligue et ministre de l’intérieur, lundi 14 mai, au palais présidentiel du Quirinal. / RICCARDO ANTIMIANI / AP

Quelque 6,7 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes dimanche 10 juin en Italie pour des scrutins locaux organisés dans 760 villes et dans deux des 15 arrondissements de Rome, un premier test pour les partis soutenant le nouveau gouvernement populiste.

Les élections, marquées par une forte abstention – seulement près de 30 % des électeurs ont voté – sont un nouveau succès par la coalition de droite, emmenée par la Ligue (extrême droite).

Les maires sortants des villes en lice les plus importantes – Catane, Sienne, Pise, Brescia et Vicenza – étaient tous de centre gauche, soutenus par le Parti démocrate (PD).

Catane, la plus grande des villes en jeu avec 294 000 habitants, est passée à droite, de même que Vicenza. La gauche réussi à garder Brescia et se trouve en ballottage contre un candidat de droite à Sienne et à Pise.

A Messine (243 000 habitants), dont le maire sortant était un pacifiste à la tête d’une liste civique, le ballottage opposera un candidat de la droite à un autre candidat de la droite, ou éventuellement de la gauche, en fonction des résultats définitifs qui ne sont toujours pas connus.

Echec électoral pour le M5S

Le Mouvement 5 étoiles (M5S, populiste), sorti premier des législatives du 4 mars avec plus de 32 % des voix, est absent de tous les ballottages dans les principales villes.

A Pise, le M5S a obtenu environ 10 % des votes, selon des résultats préliminaires, et près de 13 % à Messine. Pis encore, à Rome, où la maire depuis deux ans est Virginia Raggi, membre du M5S, ce mouvement est absent de la course dans les deux arrondissements qui devaient élire leur maire. L’un devrait avoir un maire de gauche, tandis que l’autre se rendra dans deux semaines aux urnes pour un second tour entre le candidat de gauche en ballottage favorable devant celui de droite.

Un deuxième tour est éventuellement prévu le 24 juin pour départager les deux premiers arrivés dans les villes de plus de 15 000 habitants où aucun candidat n’aurait recueilli plus de la moitié des suffrages.