Une attaque-suicide à l’extérieur d’un ministère à Kaboul a fait au moins douze morts et treize blessés lundi 11 juin, selon un bilan du ministère de la santé afghan.

« Un kamikaze a fait détoner sa veste-suicide à l’entrée du ministère… tuant et blessant plusieurs employés du ministère » de la réhabilitation rurale et du développement, selon un porte-parole de la police.

Le bâtiment se vidait vers 13 heures, du fait d’horaires aménagés pour le mois sacré musulman du ramadan, quand l’explosion a retenti.

Cessez-le-feu

L’attaque, qui n’a pas été revendiquée dans l’immédiat, s’est déroulée avant l’entrée en vigueur mardi d’un cessez-le-feu de trois jours annoncé par l’Etat afghan en amont de la fin du ramadan (Aïd-el-Fitr), vendredi. Les talibans ont de leur côté décrété une cessation des combats les trois jours suivant l’Aïd.

C’est la première fois depuis qu’une coalition internationale emmenée par les Etats-Unis les a chassés du pouvoir, en octobre 2001, que les insurgés décident d’un cessez-le-feu. Les deux parties ont toutefois promis de riposter si elles étaient attaquées.

Kaboul prise pour cible

Selon la mission de l’ONU en Afghanistan (Manua), qui compte depuis 2009 les victimes civiles, la capitale est devenue depuis 2017 le lieu le plus dangereux du pays pour la population en raison de la multiplication des attentats revendiqués par les talibans ou par le groupe Etat islamique.

Au début du mois de juin, sept personnes ont été tuées et dix-huit blessées dans un attentat-suicide contre un rassemblement de religieux qui venaient de proclamer une fatwa contre le terrorisme moins d’une heure auparavant.

A la fin de mai, le ministère de l’intérieur avait été pris pour cible par un commando d’une dizaine de kamikazes, qui avaient tué un policier, avant d’être abattus au premier barrage.

Les deux attaques avaient été revendiquées par l’Etat islamique.