Alors que la plupart des pays favoris affinent les derniers détails avant le début de la Coupe du monde, l’Espagne s’est offert une crise avant même son premier match. Le président de la Fédération de football espagnole (RFEF), Luis Rubiales, a annoncé, mercredi 13 juin, que le sélectionneur de la Roja, Julen Lopetegui, a été renvoyé de son poste à deux jours de l’entrée en lice de son équipe contre le Portugal. « C’est un jour très compliqué. Nous avons décidé de nous passer du sélectionneur », a dit M. Rubiales, justifiant ce licenciement express par le fait que M. Lopetegui ait accepté de dévenir le nouvel entraîneur du Real Madrid avant même la fin de la Coupe du monde.

« La sélection appartient à tous les Espagnols. C’est une décision que nous avons dû prendre en fonction de cette manière de faire et en fonction de certaines valeurs ».

C’est le Real Madrid lui-même qui annoncé, le 12 juin, l’arrivée de Lopetegui, en remplacement de Zinédine Zidane. Celui-ci avait quitté son poste le 31 mai, à la surprise générale, après trois saisons pleines. Pour Luis Rubiales, la nomination de Lopetegui à la tête d’un club alors qu’il était encore en poste, et surtout la façon dont elle a été négociée, ne lui permettait pas de rester à la tête de la sélection.

« Le sélectionneur travaille pour la fédération. Il ne peut pas faire les choses de cette manière et m’avertir si tard », a-t-il dit, répétant que « les négociations avec le Real ont été faites sans communication avec la fédération ».

Les autorités espagnoles n’ont pas encore communiqué le nom du remplaçant de Julen Lopetegui, précisant uniquement qu’il serait annoncé sous peu « en touchant le moins possible » l’encadrement actuel.