Dernier vote pour la réforme ferroviaire à l’Assemblée nationale. / BENOIT TESSIER / REUTERS

L’Assemblée nationale a adopté, mercredi 13 juin en dernière lecture, à une très large majorité — 452 voix pour, 80 contre — le projet de réforme ferroviaire, qui est au centre de la grève la plus longue des trente dernières années à la SNCF.

Ultime étape de son parcours parlementaire, le Sénat, à majorité Les Républicains, votera jeudi le projet de loi porté par la ministre Elisabeth Borne, qui prévoit de transformer la SNCF en société anonyme, de fixer le calendrier de l’ouverture à la concurrence prévue au niveau européen et de supprimer l’embauche au statut dans l’entreprise historique.

Appel à la poursuite de la grève

Laurent Brun, le 29 mai. / JACQUES DEMARTHON / AFP

Parallèlement, l’intersyndicale de la SNCF (CGT, UNSA, SUD, CFDT) a appelé mercredi les cheminots à poursuivre la grève contre la réforme ferroviaire et à se mobiliser « massivement » le 28 juin, dernier jour du calendrier des grèves, a déclaré Laurent Brun (CGT -Cheminots) à l’issue de la réunion.

Les quatre syndicats « appellent les cheminots à maintenir la pression sur les prochaines séquences de grève » et « à se mobiliser massivement sur la journée du 28 juin afin d’affirmer qu’ils restent déterminés si le gouvernement joue le jeu irresponsable du pourrissement », a-t-il ajouté devant la presse. Il a prévenu que si la réunion tripartite de vendredi était « improductive, de nouvelles mobilisations ser[aie]nt programmées ».