A Roland-Garros, Marion Bartoli a réalisé les interviews d’après-match sur les courts (ici, avec la finaliste Sloane Stephens). / BENOIT TESSIER / REUTERS

Elle voulait revenir au plus haut niveau et aspirait à « [s] e prouver qu’[elle est] en vie », ce qui ne passait que par un retour au tennis professionnel. Après avoir repoussé la date de son retour – passé du 1er avril aux « abords de Wimbledon » –, Marion Bartoli a annoncé, mercredi 13 juin, renoncer définitivement à son retour sur les courts.

« A mon grand désarroi, je dois malheureusement arrêter ma tentative de come-back », explique la vainqueure de Wimbledon en 2013 dans un message publié sur ses réseaux sociaux. Et de préciser que « l’augmentation nécessaire des doses d’entraînement pour tenter de retrouver mon meilleur niveau entraîne des douleurs à nouveau à mon épaule droite, qui deviennent incompatibles avec une reprise au plus haut niveau. »

Joueuse atypique, dans le style – une frappe à deux mains des deux côtés –, comme l’environnement – elle n’est pas issue du giron fédéral –, Marion Bartoli n’a jamais rien fait comme tout le monde. Elle avait surpris la planète tennis en décidant abruptement de prendre sa retraite en août 2013, voulant prouver qu’elle pouvait s’accomplir ailleurs que sur un terrain de tennis. « Physiquement, je n’y arrive simplement plus. J’ai le droit de faire autre chose. » Nouvelle surprise l’hiver dernier, quand l’ex-joueuse avait annoncé son retour.

Un futur dans l’entraînement

Un désir de revenir sur les courts pour boucler un long chemin de croix. Dans L’Equipe, début janvier, Marion Bartoli avouait s’être laissé détruire par une relation amoureuse « toxique » l’ayant menée à se soumettre à un régime sans fin. Au plus bas, et avec un système immunitaire fragilisé par un virus, elle ne pesait plus que 41 kg, début juillet 2016. Et a vécu comme un déclic l’interdiction par Wimbledon, trois ans après avoir triomphé sur le gazon londonien, de prendre part au tournoi des légendes. Hospitalisée, la jeune femme (33 ans) explique avoir été « sauvée par le tennis ». D’où ses velléités de revenir sur les courts.

Trahie par son physique dans sa tentative de retour, l’ancienne numéro 1 hexagonale – qui a évolué toute sa carrière dans le top 20 mondial, et au meilleur dans le top 10 –, elle va devoir envisager un autre avenir. Celle qui a réalisé les interviews d’après-match des joueurs à Roland-Garros ouvre la porte à une reconversion comme entraîneure. « J’ai un profond désir de transmettre ce que le haut niveau m’a appris, et je désire donc m’investir dans l’entraînement d’un ou d’une joueuse pour l’aider à exploiter au maximum son potentiel. »