Le Français Kelian Galletier face à l’arrière néo-zélandais, Jordie Barrett, le 16 juin 2018 à Wellington. / ROSS SETFORD / REUTERS

A défaut d’un exploit, la marée noire a été évitée ce samedi à Wellington. Surclassé le 9 juin, 52-11 à Auckland pour le premier match de sa tournée, le XV de France a été logiquement dominé 26-13 par la Nouvelle-Zélande. Après une entame de match encourageante (essai refusé à la 6e minute pour Geoffrey Doumayrou relâchant le ballon au moment d’aplatir), les Bleus ont craint le pire à la suite de l’expulsion de l’arrière Benjamin Fall à la 12minute, pour un plaquage en l’air et dangereux sur Beauden Barrett.

Une interprétation stricte du règlement par l’arbitre, qui va laisser les Bleus à 14 face à la meilleure équipe du monde. Dans la foulée, les Blacks vont inscrire deux essais par Joey Moody et Ben Smith. Menés 21-6 à la pause, les hommes de Jacques Brunel vont faire preuve de courage en seconde période, bien aidés aussi par des Néo-Zélandais moins concernés. Seul l’arrière Jordie Barrett trouvera la faille dans une défense tricolore retrouvée. Et toute fin de match, les Bleus seront récompensés de leurs efforts avec un essai du pilier Cedate Gomes Sa (80 + 1).

Interrogé au micro de Canal+, le sélectionneur Jacques Brunel s’est dit « heureux d’avoir retrouvé son équipe » après la seconde période désastreuse d’Auckland la semaine dernière. « Il n’y a pas 50 points d’écarts entre eux et nous, a estimé le Gersois. Je tiens à féliciter l’état d’esprit et le courage des joueurs. On attend ce troisième test avec impatience et l’envie d’encore se rapprocher de ces Blacks. »

Samedi prochain (9 h 35) à Dunedin, les Bleus auront une dernière occasion de ramener une victoire de cette tournée néo-zélandaise. Un exploit qui n’a plus été réalisé par un XV de France depuis 1994 et le légendaire « essai du bout du monde » de Jean-Luc Sadourny. Une autre époque.

L'essai du bout du monde (3 juillet 1994)
Durée : 02:57