Virginie Calmels et Laurent Wauquiez, le 3 septembre 2017 au Mont Mezenc. / PHILIPPE DESMAZES / AFP

Virginie Calmels, vice-présidente des Républicains, critique durement Laurent Wauquiez, le président du parti, lui reprochant de ne défendre que sa « propre ligne » et de ne pas être assez rassembleur, samedi 16 juin, sur le site du Parisien.

« Moi, j’ai cru avec sincérité à sa volonté de rassemblement et j’ai soutenu ses propositions, car je suis pour un régalien fort », explique la première adjointe d’Alain Juppé à Bordeaux, alliée à M. Wauquiez lors de l’élection à la présidence de LR fin 2017.

« Mais je ne suis pas non plus un clone, je ne suis pas dénaturable », prévient Mme Calmels, qui avait déjà critiqué il y a quelques jours la diffusion sans concertation d’un tract LR, intitulé « Pour que la France reste la France ».

Et depuis l’élection de M. Wauquiez à la tête de LR, « il démontre au fur et à mesure des jours qui passent qu’il semble uniquement là pour défendre sa propre ligne », regrette-t-elle. « Il estime qu’il doit son élection qu’à sa seule présence, je ne partage pas cette vision ».

« Ma sincérité est bien réelle »

« Il veut imposer sa seule ligne, mais je ne crois pas que ce soit le bon message », martèle cette libérale convaincue, qui « ne veut pas d’une droite qui se rétrécit » et se déporte vers les extrêmes. Elle réfute toute accusation de démarche personnelle :

« Ma sincérité est bien réelle et cela n’a rien de personnel. Il est venu me chercher et m’a demandé de faire un tandem avec lui pour incarner le courant libéral et le renouvellement. Alors je lui réponds que forte de mes convictions chevillées au corps, je continuerai à porter mes idées que je lui demande de respecter. »

Elle redit ne pas souhaiter être tête de liste LR aux élections européennes de 2019 et juge, comme Nicolas Sarkozy, que c’est à M. Wauquiez de conduire la liste.

Va-t-elle quitter la direction du parti ? « Il faut que tout le monde fasse des efforts (…) Je crois encore que Laurent peut parvenir à créer le rassemblement en revenant à une façon de faire qu’il a su développer pendant la campagne », répond Mme Calmels. « On va voir comment les choses vont se passer dans les semaines à venir », conclut-elle.