Des enfants âgés de 4 à 10 ans, et récemment séparés de leur famille immigrée sans papiers, qui pleurent en appelant leurs parents : c’est ce que l’on entend dans l’enregistrement récupéré par le média d’investigation américain ProPublica.

Environ deux mille enfants sont actuellement placés dans des centres de rétention fermés pendant que leurs parents sont emprisonnés dans l’attente d’un jugement. Enregistrés dans un centre de surveillance des frontières américaines, les extraits audio de Propublica laissent entendre un agent qui plaisante du nombre d’enfants en pleurs : « Nous avons un orchestre ici. »

Sur la défensive, Donald Trump a estimé que la « triste » situation était de la faute des démocrates. Ces séparations sont pourtant la conséquence de la politique de « tolérance zéro » adoptée depuis le mois d’avril par le ministre de la justice, Jeff Sessions, partisan d’une ligne dure sur l’immigration. Par le passé, les familles de sans-papiers pouvaient compter sur la mansuétude des autorités, compte tenu de l’impossibilité d’emprisonner les enfants avec leurs parents.