Samedi, entre 1 000 et plus de 3 000 personnes, selon la préfecture et les organisateurs, ont défilé dans les rue de Bar-le-Duc pour exprimer leur opposition au projet Cigéo, dont la phase pilote doit démarrer en 2025. / JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP

Des perquisitions étaient en cours mercredi 20 juin au matin dans cinq lieux de vie des opposants au projet de Centre industriel de stockage géologique (Cigéo) de déchets nucléaires, dont la Maison de résistance à Bure, dans la Meuse, et des interpellations ont été réalisées.

Les perquisitions, qui ont débuté à 7 heures sont effectuées « dans le cadre d’une commission rogatoire d’un juge d’instruction » portant sur trois faits commis en 2017, a précisé le procureur de la République de Bar-le-Duc, Olivier Glady.

« Plus de 200 gendarmes, enquêteurs et militaires destinés au maintien de l’ordre » ont été mobilisés pour perquisitionner les cinq lieux de vie, a ajouté le procureur, expliquant se trouver à la Maison de résistance, où l’ambiance était « plutôt calme ».

« Perquisitions en cours depuis 7 heures du matin dans au (moins) cinq lieux de vie dédiés à la lutte anti-Cigéo : la Maison de résistance et au moins quatre lieux de vie », ont tweeté les antinucléaires sur leur compte Les ZIRAdiéEs.

Manifestation le 16 juin à Bar-le-Duc

Le projet Cigéo vise à enfouir à 500 mètres sous terre les déchets les plus radioactifs ou à vie longue du parc nucléaire français.

Samedi, entre 1 000 et plus de 3 000 personnes, selon la préfecture et les organisateurs, ont défilé dans les rues de Bar-le-Duc pour exprimer leur opposition au projet Cigéo dont la phase pilote doit démarrer en 2025.

La manifestation a été émaillée de dégradations et de heurts avec les forces de l’ordre. Six personnes ont été interpellées, dont deux hommes incarcérés lundi après avoir été condamnés en comparution immédiate.

Quelque 150 gendarmes avaient déjà perquisitionné en septembre 2017 dans le cadre de cette même affaire la Maison de résistance à Bure, où séjournent en permanence des opposants, plusieurs domiciles de militants anti-Cigéo et un lieu de rassemblement.