L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a décidé à l’unanimité vendredi 22 juin d’augmenter sa production de pétrole d’environ un million de barils par jour (bpj) à partir de juillet, a annoncé le ministre de l’énergie saoudien.

L’Arabie saoudite et la Russie voulaient amender l’accord de limitation de la production qui lie l’OPEP à d’autres producteurs et a contribué à la hausse marquée des prix, mais l’Iran, qui ne pourra pas augmenter ses extractions, s’opposait jusqu’à vendredi matin à l’objectif d’un million de barils par jour.

Ce relèvement de la production est nominal. L’augmentation réelle devrait être plus limitée, dans la mesure où plusieurs pays, qui ont récemment produit moins de pétrole que prévu, auront du mal à retrouver leurs quotas de production, tandis que d’autres ne seront pas autorisés à combler l’écart, ont précisé des sources de l’OPEP à l’agence de presse Reuters.

Appel à une baisse des prix

Les ministres des 24 pays membres de l’OPEP et de plusieurs autres grands producteurs, dont la Russie, sont réunis vendredi et samedi à Vienne pour faire le point sur leur politique de production alors que de grands consommateurs de brut comme les Etats-Unis, la Chine et l’Inde appellent à une baisse des prix de l’or noir afin de soutenir l’économie mondiale.

Depuis l’année dernière, l’OPEP et ses alliés ont signé un accord dit OPEP+, visant à réduire la production cumulée des participants de 1,8 million de barils par jour pour désengorger le marché mondial.

Cet accord a contribué à faire remonter le cours du brent autour de 73 dollars le baril, contre 27 dollars en 2016. Mais les perturbations survenues au Venezuela, en Libye et en Angola ont retiré du marché environ 2,8 millions de bpj ces derniers mois.