Kylian Mbappé aux prises avec Mathias Jorgensen, au stade Loujniki de Moscou, le 26 juin. / David Vincent / AP

A jamais les premiers, une fois de plus : le monde ne le réclamait pas, mais l’équipe de France a apporté à la Coupe du monde 2018 son premier 0-0, bien aidé par un Danemark solidement regroupé ce mardi 26 juin au stade Loujniki de Moscou.

Sans rythme et sans idée, la France est restée inoffensive et devra montrer davantage pour battre son prochain adversaire en huitièmes de finale. Elle le connaîtra ce soir et il s’agira du deuxième du groupe D, soit probablement l’Argentine, le Nigeria ou l’Islande. Les Bleus se présenteront avec très peu de certitudes à l’issue de ce premier tour : ses joueurs n’ont marqué qu’un but dans le jeu (Mbappé contre le Pérou, après un penalty et un but contre son camp face à l’Australie) et sa défense n’a pas eu à souffrir de sérieuses offensives adverses.

Il faudrait faire long sur ce France-Danemark qu’on ne le pourrait pas : que dire de cette rencontre entre une équipe de France bis, où six remplaçants de la victoire contre le Pérou (1-0) étaient alignés au coup d’envoi, et une sélection extrêmement regroupée, venue à Moscou défendre le point du match nul ?

Un seul tir cadré côté français

L’attente n’était, certes, pas immense autour de ce troisième match de poule. La France était déjà qualifiée et sûre d’être première du groupe en cas de match nul. Le Danemark, lui, a rapidement été rassuré sur son avenir : l’ouverture du score du Pérou contre l’Australie, à la 18e minute, garantissait presque aux Danois de passer en huitièmes de finale. La victoire finale 2-0 des Péruviens enverra le Danemark face au vainqueur du groupe D, très probablement la Croatie.

Kasper Dolberg et Nabil Fekir, le 26 juin, au stade Loujniki de Moscou. / Victor R. Caivano / AP

Les Bleus ont attaqué dans le désordre les deux lignes danoises, qui coulissaient parfaitement sur la largeur et étaient peu dérangées par les appels de balle des attaquants français. La France s’est contentée d’un seul tir cadré, à la 82e minute par Nabil Fekir, entré en jeu et plus juste techniquement que son prédécesseur Antoine Griezmann, décidément pas dans son Mondial.

Parmi les remplaçants titularisés, Ousmane Dembele et Thomas Lemar n’ont pas, loin s’en faut, instillé le doute dans l’esprit de Didier Deschamps. Steven N’Zonzi, pas vraiment mis sous pression, a été propre aux côtés de N’Golo Kanté. Djibril Sidibé n’a pas été saignant sur son côté droit et Presnel Kimpembe a assuré ses rares interventions, faisant parler son physique de colosse.

« Il n’y avait pas de risque à prendre non plus », s’est justifié Didier Deschamps au sujet de la dernière demi-heure soporifique. « Les Danois ont fait ce qu’il fallait en mettant beaucoup plus de densité et de gabarit par rapport au dernier match pour prendre ce point », a observé le sélectionneur sur TF1.

« Depuis le deuxième match, c’est mieux. Aujourd’hui, j’ai fait beaucoup de changements, ça nuit un peu à la cohésion d’équipe, mais c’est bien que tous les joueurs se sentent concernés. »

A la fin du match, le stade Loujniki a sifflé et pas grand monde sur la pelouse n’avait le sourire.