Le croisement entre la rue des Archives et la rue de la Verrerie, dans le 4e arrondissement, a été vandalisé dans la nuit du lundi 25 au mardi 26 juin. / Jerome Bejani / Twitter

Dans la nuit du 25 au 26 juin, les passages piétons arc-en-ciel, créés le 14 juin rue des Archives (dans le 4e arrondissement de Paris), en prévision de la « marche des fiertés » organisée à Paris ce week-end, ont été repeints en blanc, et un tag homophobe a fait son apparition sur la voie publique (« LGBT hors de France »).

Pour la maire de Paris, Anne Hidalgo, « cette homophobie crasse nous rappelle à quel point la Marche des fiertés est un événement utile », ajoutant que « le tag homophobe sera effacé ». La Mairie de Paris va porter plainte auprès du procureur de la République pour ces faits de vandalisme.

Son adjoint chargé de la culture, Bruno Julliard, a qualifié cette dégradation d’« inadmissible » et assure qu’elle « sera réparée ». « Cette nouvelle démonstration de haine hideuse ne fera que renforcer notre détermination à lutter sans faillir contre les discriminations », a-t-il poursuivi.

L’association SOS-Homophobie a réagi, condamnant « fermement ces actes LGBTphobes ». Pour l’Inter-LGBT, cette dégradation « renforce notre volonté de lutte contre les discriminations », ajoutant « nous ne nous tairons pas ».

Elise Fajgeles, députée La République en marche de Paris, a également réagi, « scandalisée par ce vandalisme homophobe. (…) L’homophobie n’est pas une opinion, c’est un délit. »

Plusieurs autres dégradations en France à l’approche de la « marche des fiertés »

Jeudi 14 juin, une dégradation similaire avait été constatée à Nantes. Un escalier, surnommé « marches des fiertés » avait été recouvert de peinture blanche en deux endroits de l’œuvre aux couleurs arc-en-ciel, dans le centre-ville nantais. « Il s’agit là clairement d’un acte de vandalisme homophobe », avait jugé la maire, Johanna Rolland, qui a porté plainte au nom de la ville pour dégradation. « Il n’est pas question de céder quelques millimètres à une logique d’intimidation », avait affirmé l’élue socialiste.

La nuit précédente, l’association LGBT Quazar à Angers a vu son local de nouveau couvert d’inscriptions homophobes et de menaces de mort dans la nuit de mercredi à jeudi, trois semaines après les premières dégradations.

En 2017, le nombre d’actes d’homophobie a augmenté de 15 %, selon le rapport annuel de l’association SOS-Homophobie.