Le président Donald Trump avait appelé dans la matinée ses troupes à approuver ce « sévère » texte républicain. / Pablo Martinez Monsivais / AP

Une grande réforme de l’immigration, censée mettre un terme aux séparations de familles de clandestins aux Etats-Unis, a été nettement rejetée mercredi 27 juin à la Chambre des représentants, faute de consensus chez les républicains, qui détiennent pourtant la majorité.

Le président Donald Trump avait appelé dans la matinée ses troupes à approuver ce « sévère » texte républicain, tout en reconnaissant qu’il était voué à un échec presque certain au Sénat, où les démocrates disposent d’un pouvoir de blocage.

Après avoir repoussé deux fois ce vote la semaine dernière, faute d’avoir réuni suffisamment de voix dans leur camp, les chefs républicains ont essuyé un échec cuisant : la réforme a été rejetée par 301 voix contre 121. Aucun démocrate n’a voté pour. Les républicains détiennent une confortable majorité de 235 sièges à la Chambre.

Politique de « tolérance zéro »

Les parlementaires pourraient désormais proposer une loi strictement centrée sur l’interdiction définitive des séparations de familles de migrants, qui devrait avoir plus de chances de passer que ce texte comprenant des points extrêmement sensibles comme une limitation de l’immigration légale.

En vertu d’une politique de « tolérance zéro » face à l’immigration clandestine instaurée début mai, plus de 2 300 mineurs ont été séparés de leurs parents qui ont franchi illégalement la frontière américaine.

Face au tollé provoqué jusque chez les républicains par la détresse d’enfants en pleurs, Donald Trump est finalement revenu sur cette mesure. La proposition de loi rejetée mercredi devait notamment résoudre la question de ces familles mais aussi les « failles » du système d’immigration, selon les républicains, en incluant les « piliers » exigés par Donald Trump : le financement du mur à la frontière mexicaine, une solution pour les jeunes dits « Dreamers » – arrivés sans papiers aux Etats-Unis lorsqu’ils étaient enfants – et une nette réduction de l’immigration légale.