Les dix personnes suspectées de préparer des attaques terroristes contre des musulmans ont été déférées, mercredi 27 juin, devant un juge d’instruction en vue de leur mise en examen, a annoncé le parquet. Elles avaient été arrêtées dans la nuit de samedi 23 à dimanche 24 juin par les policiers de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) en Corse, en région parisienne et en Charente-Maritime.

« Il est apparu que ce groupe essayait de recruter de nouveaux membres et d’étendre son maillage territorial en se structurant au niveau régional », précise le parquet dans un communiqué. Les suspects gravitaient autour d’un mystérieux groupuscule baptisé « AFO » (Action des forces opérationnelles) appelant à lutter contre « l’ennemi intérieur » musulman.

Trente-six armes saisies

D’après le parquet, les premières investigations ont permis d’établir que :

  • AFO « proposait à ses membres des formations (combat, secourisme, topographie, air soft…) » et des « stages de survivalisme » ;

  • certains membres du groupe cherchaient à se procurer des armes ;

  • le groupe « tenait des réunions et nourrissait des échanges au cours desquels les participants s’attachaient à définir des objectifs et des actions à mettre en œuvre pour les atteindre » ;
  • certains éléments avaient testé des explosifs et des grenades de confection artisanale.

Les premiers éléments de l’enquête faisant « craindre un passage à l’acte violent, aux contours demeurant toutefois imprécis à ce stade », le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire le 14 juin pour association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d’un ou plusieurs crimes d’atteintes aux personnes.

Par ailleurs, des perquisitions ont notamment permis de saisir « quatorze armes de poing, vingt-deux armes d’épaule, plusieurs milliers de cartouches et des grenades à plâtre ».