A l’issue d’un procès fleuve de neuf mois, le leader du Hirak, Nasser Zefzafi, et trois de ses compagnons du mouvement de protestation qui a agité la région du Rif (nord du Maroc) en 2016-2017, ont été condamnés, mardi 26 juin à Casablanca, à vingt ans de prison pour « atteinte à la sécurité de l’Etat ». Quarante-neuf autres militants ont été condamnés à des peines comprises entre un et quinze ans de prison. Les charges retenues vont de « tentatives de sabotage, de meurtre et de pillage » à « réception de fonds destinés à une activité de propagande », en passant par « participation à l’organisation de manifestations interdites ».