La campagne électorale mexicaine a été marquée par l’assassinat de 133 hommes politiques, relève, vendredi 26 juin, le cabinet d’études Etellekt. Parmi les victimes figurent vingt candidats et vingt-huit précandidats à des mandats locaux aux élections générales du 1er juillet.

« Au moins 71 % des agressions ont visé des autorités élues ou des candidats qui aspiraient à des mandats locaux, particulièrement des postes dans les municipalités », a précisé Ruben Salazar, directeur d’Etellekt sur Radio Formula.

« Lors des élections de 2012, durant tout le processus électoral, il n’y avait eu que neuf hommes politiques assassinés et un candidat selon nos chiffres », a-t-il rappelé, pointant « de très graves problèmes de gouvernance locale ».

Elections dimanche

Il s’agit de l’élection la plus violente jamais connue au Mexique, dans un pays qui a, en outre, enregistré l’an dernier un chiffre record de 25 339 homicides.

La guerre lancée en 2006 par le gouvernement de Felipe Calderon (2006-2012) contre les cartels a fragmenté ces groupes criminels en cellules délictueuses plus petites et souvent très violentes. Elles n’hésitent pas « à se débarrasser des hommes politiques qu’elles n’arrivent pas à contrôler » a expliqué M. Salazar à l’Agence France-Presse.

Quelque 88 millions d’électeurs sont appelés aux urnes, le 1er juillet, pour élire leur président mais également 500 députés, 128 sénateurs, huit gouverneurs et près de 2 800 mandats locaux, dont celui de maire de Mexico.