Neymar a inscrit un but et offert une passe décisive à Firmino lors de la victoire des siens face au Mexique. / Frank Augstein / AP

Le Mexique n’a pas vaincu la « maledicion del quinto partido ». Opposé au Brésil en huitièmes de finale, lundi 2 juillet, « El Tri » interrompt une nouvelle fois son parcours en Coupe du monde lors de son quatrième match. A l’inverse, portée par un Neymar montant en puissance depuis le début de la compétition, la Seleçao s’impose (2-0) et se qualifie pour les quarts de finale du Mondial pour la 17e fois lors des dix-neuf dernières éditions. Solide en défense et ayant su attendre son heure, le Brésil affrontera le vainqueur du match Brésil-Japon (vendredi 6 juillet à 20 heures) pour une place en demi-finales.

Pourtant, le sort de la partie a mis du temps à tourner en faveur des hommes de Tite. Comme face à l’Allemagne lors de leur premier match de la compétition, les Mexicains ont entamé la rencontre le mors aux dents. Tentant d’emballer la rencontre dès le coup de sifflet initial, les coéquipiers du néo-décoloré Javier « Chicharito » Hernandez ont multiplié les offensives dans le premier quart d’heure. En verve mais imprécis dans le geste final, à plusieurs reprises, le buteur de West Ham s’emmêlait les pinceaux dans la surface de réparation, oubliant un coéquipier démarqué, ou étant signalé hors-jeu alors qu’Allison avait manqué sa sortie.

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Incapable de poser son jeu fait de passes et de possession, la Seleçao subissait et voyait son arrière-garde régulièrement laissée seule face aux flèches adverses. Avec plus de liant entre les phases défensives et offensives, les hommes de Juan Carlos Osorio prenaient à la gorge les coéquipiers de Neymar.

Neymar monte en puissance

Mais la star brésilienne n’était pas décidée à rejoindre Messi et Ronaldo à la maison dès les huitièmes de finale. A la 25e minute, après avoir éliminé deux défenseurs d’El Tri en une feinte de corps, l’attaquant du PSG voyait Guillermo Ochoa bloquer son tir. Le « mur » du Mexique s’employait à nouveau dans les minutes suivantes, éteignant les attaquants lors d’un temps fort brésilien. Le premier gardien depuis des décennies à enchaîner – sur deux éditions de la Coupe du monde – des clean sheets face au Brésil (en 2014) et l’Allemagne semblait parti sur les mêmes bases.

Car passé les premières vagues mexicaines, les écueils brésiliens ont resurgi sans prendre l’eau. Et petit à petit, les hommes de Tite ont pris la mesure de leurs homologues, multipliant les attaques par Neymar et Coutinho, qui se trouvaient mieux en fin de première mi-temps.

La Seleçao entamait la seconde période avec envie. Pressant haut, quitte à offrir l’échine aux contres mexicains, les coéquipiers de Thiago Silva, capitaine pour la seconde fois d’affilée, trouvaient la faille peu après la reprise. Cette fois, pas de larmes pour Neymar : la star du Brésil libérait son pays après avoir lancé Willian côté gauche d’une talonnade. L’homme le plus cher du monde reprenait le centre du joueur de Chelsea et trompait Ochoa (1-0, 51e). Quelques minutes plus tard, le duo – en verve cet après-midi – manquait de doubler la mise, mais Ochoa s’interposait.

Le Mexique échoue une nouvelle fois en quarts

Le meilleur gardien du Mondial jusque-là sauvait El Tri à plusieurs reprises en seconde période. Mais ne pouvait rien, à trois minutes du terme de la partie face à une nouvelle incursion de Neymar dans la surface. Après avoir fixé le gardien, la star brésilienne servait sur un plateau Firmino, entré en jeu peu de temps auparavant, qui entrait avec le ballon dans les cages.

Solide en défense et patiente face au pressing mexicain, le Brésil se qualifie pour les quarts de finale. A l’instar de Neymar, la Seleçao monte en puissance dans ce Mondial et attend son adversaire (la Belgique ou le Japon) de pied ferme. De son côté, le Mexique, équipe qui a disputé le plus de matchs en Coupe du monde sans remporter de titre (56), quitte une nouvelle fois la compétition au stade des huitièmes de finale. Il est des choses qui ne changent pas.