Le rassemblement de l’opposition iranienne, organisé à Villepinte (Seine-Saint-Denis) samedi 30 juin, était la cible présumée des deux ressortissants Belges inculpés pour tentative d’attentat. / ZAKARIA ABDELKAFI / AFP

Deux Belges d’origine iranienne ont été interpellés, samedi 30 juin à Bruxelles, pour avoir planifié un attentat à l’explosif contre un rassemblement de l’opposition iranienne en France, a annoncé lundi 2 juillet le Parquet fédéral spécialisé dans les affaires de terrorisme.

Ils sont soupçonnés d’avoir voulu commettre un attentat à la bombe samedi à Villepinte (Seine-Saint-Denis), près de Paris, lors d’un rassemblement organisé par les Moudjahidin du peuple iranien (MEK), parti d’opposition interdit en Iran. Quelque 25 000 personnes étaient présentes à cette conférence.

Dans le cadre de l’enquête ouverte pour terrorisme par le Parquet fédéral, Amir S., 38 ans, et son épouse Nasimeh N., 33 ans, ont été placés lundi en détention par un juge d’instruction d’Anvers. Ils ont été inculpés de tentative d’assassinat terroriste et de préparation d’une infraction terroriste.

500 grammes d’explosifs découverts

Les unités spéciales de la police de Woluwe-Saint-Pierre, qui ont procédé à leur interpellation, ont saisi dans leur véhicule Mercedes environ 500 grammes d’explosif – du TATP – et un mécanisme de mise à feu dans une petite trousse de toilette.

Un complice présumé, Merhad A., 54 ans, a été interpellé en France, précise le communiqué. Deux autres personnes entendues en France ont été remises en liberté.

Un contact du couple, Assadollah A., 46 ans, de nationalité iranienne, a également été interpellé en Allemagne.

Il s’agit d’un diplomate iranien auprès de l’ambassade autrichienne à Vienne, précisent le Parquet fédéral et la sûreté de l’Etat belges, selon lesquels l’attentat a été déjoué grâce à la coopération de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), en France, et des autorités judiciaires allemandes.