Des youtubeurs LGBTQ se plaignent régulièrement de voir leurs vidéos démonétisées. / Dado Ruvic / REUTERS

« Nous présentons nos excuses et nous voulons mieux faire. » La phrase a un petit air de déjà-vu : régulièrement épinglées pour leurs manquements, les grandes entreprises du numérique ont pris l’habitude de faire amende honorable. Cette fois, c’est YouTube, la plate-forme de vidéos de Google, qui a demandé pardon à la communauté LGBTQ samedi 30 juin.

Ses youtubeurs se plaignent régulièrement de subir des restrictions de la part de YouTube : leurs vidéos sont parfois démonétisées ou rendues moins visibles. YouTube avait auparavant expliqué que son système de détection automatique faisait parfois des « erreurs ». Résultat : des vidéos évoquant la sexualité, mais aussi des tutoriels de maquillage pour personnes transexuelles ou encore des vidéos de coming out avaient été touchées.

En 2017, YouTube avait annoncé que 12 millions de vidéos, dont « des centaines de milliers avec du contenu LGBTQ », avaient été retirées de ce « mode restreint ». Mais depuis, les problèmes ont continué. Avec, de surcroît, l’apparition de publicités anti-LGBTQ sur certaines de leurs vidéos.

« Nous sommes fiers des voix LGBTQ sur YouTube »

« C’est le dernier jour du mois des Fiertés, et nous voulions nous adresser à la communauté LGBTQ », a écrit YouTube sur Twitter samedi. « Nous sommes fiers des voix LGBTQ incroyables qui s’expriment sur notre plate-forme et du rôle important que vous jouez dans la vie des jeunes. Mais nous avons aussi eu des problèmes pour lesquels nous n’avons pas été à la hauteur vis-à-vis de la communauté LGBTQ », a reconnu YouTube, avant de présenter ses excuses.

La plate-forme a ensuite rappelé avoir « pris des dispositions contre les publicités qui enfreignent le règlement » et assuré que l’entreprise « renforçait » l’application de celui-ci. Elle n’a toutefois annoncé aucune nouvelle mesure concrète pour y parvenir.