La semaine dernière, les bouchers avaient publié une lettre adressée à Gérard Collomb dans laquelle ils réclamaient la protection de la police, après plusieurs attaques contre des boucheries. / SEBASTIEN BOZON / AFP

Ils demandaient à être protégés face à « la violence » végane. Les bouchers-charcutiers ont rendez-vous, mardi 3 juillet, au ministère de l’intérieur pour évoquer les attaques qu’ils subissent de la part de groupuscules végans anti-viande et anti-élevage, a annoncé un porte-parole de la Confédération française de la boucherie, boucherie-charcuterie, traiteurs (CFBCT).

« On souhaite vraiment enrayer ce phénomène de violences et condamner les personnes responsables d’actes de violence », a déclaré leur porte-parole. Selon cette même source, les professionnels de la viande seront reçus à 11 heures par un « conseiller police » du ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, pour « éviter une propagation des violences ».

La semaine dernière, les bouchers avaient publié une lettre adressée à M. Collomb dans laquelle ils réclamaient la protection de la police, après une plusieurs attaques contre des boucheries.

Dans les Hauts-de-France, sept boucheries ont été aspergées de faux sang en avril, une boucherie et une poissonnerie ont été vandalisées, leurs vitrines brisées et les façades taguées de l’inscription « Stop au spécisme ». La maire de Lille, Martine Aubry, a indiqué que la mairie allait se constituer partie civile.

Selon la CFBCT, des précédents « ont été signalés en région Occitanie » et « deux attaques » ont eu lieu depuis la publication de la lettre, à Angers (Maine-et-Loire) et Jouy-en-Josas (Yvelines).

Fin mars, une militante végane de la cause animale, qui avait publié un message injurieux à l’égard du boucher tué dans un supermarché à Trèbes lors d’un attentat djihadiste, a été condamnée à sept mois de prison avec sursis pour « apologie du terrorisme ».