Rafael Correa, lors d’une interview à Quito le 19 janvier. Il a depuis déménagé en Belgique. / CAMILA BUENDIA / AFP

Après avoir été éjecté de la politique, et ainsi privé de réélection, Rafael Correa est sur la sellette de la justice équatorienne. Mardi 3 juillet au soir, un mandat d’arrêt a été lancé contre l’ex-président (2007-2017), qui vit en Belgique depuis mai 2017, après avoir quitté le pouvoir.

La juge Daniella Camacho « décide son placement en détention provisoire et alerte Interpol », a précisé la Cour nationale de justice (CNJ) sur Twitter, dans le cadre de l’enquête sur la tentative d’enlèvement de l’ancien député Fernando Balda, par des policiers équatoriens en Colombie.

La juge a accepté les requêtes du procureur général, Paul Pérez, sur la participation présumée de l’ex-président socialiste « aux délits d’association de malfaiteurs et enlèvement », a rapporté le parquet. Le procureur général avait demandé l’incarcération de M. Correa « pour non-respect d’une mesure préventive de présentation périodique » devant la Cour à Quito.

Le compromis de Correa rejeté

Le parquet voulait en effet que l’ex-président se présente « tous les 15 jours » devant le tribunal à partir du 2 juillet. Comme il vit en Belgique, M. Correa avait décidé lundi de se présenter à la place devant le consulat équatorien, ce que la justice a rejeté.

Fernando Balda, ex-parlementaire du Parti Société Patriotique (PSP), opposé à Rafael Correa, affirme qu’en 2012 à Bogota, cinq personnes, agissant sur ordre présidentiel, l’avaient contraint à monter dans une voiture. Mais la police colombienne avait intercepté le véhicule et fait échouer l’enlèvement.